Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 12:11

Article : "C’est quoi un manipulateur ?" lien "http://www.marieandersen.net/articles/article5-1.html"

"La manipulation est avant tout une dynamique relationnelle. "

Pour qu'il y aie un manipulateur, il faut qu'il y aie un manipulé, donc quelqu'un qui se laisse manipuler.

"Ce qui caractérise ces comportements c’est qu’ils témoignent de l’incapacité du sujet de considérer l’autre comme un protagoniste à respecter, qui a une pensée propre, une vision du monde bien à lui, des goûts personnels, un rythme propre, des priorités différentes et avec lequel une conversation sincère et respectueuse est possible. Le sujet impose sa vision du monde à l’autre et pour y arriver, il le dénigre, le critique, le ridiculise, caricature ses propos, élude les questions, évite le dialogue franc, accuse et culpabilise."

Avec lui, je ne peux avoir de pensée propre, il a raison et si je ne pense pas comme lui, c'est que je me trompe.

Il ne fait que des commentaires négatifs sur mes vêtements, et ne dit rien si je me fais belle pour lui. A ma demande d'explications, il a répondu "si je ne dis rien, c'est que c'est bien". 

Il ne respecte pas mes horaires de travail, ni mon sommeil. 

Il critique les thérapeutes que je vois, soit disant que lui devrait me suffire. 

Nous avons des échanges à sens unique, soit je parle, soit il parle. Quand je parle, il peut faire autre chose en même temps, regarde la télé, écrit sur l'ordi, parle aux gens dans la rue, et a même utilisé une perçeuse. 

Il a un rythme de vie particulier à cause de sa maladie et il utilise ce prétexte pour m'imposer des horaires qui sont complètement aléatoires, sans tenir compte du fait que je ne peux pas deviner ce qu'il fait. 

Il me définit mais je ne me reconnais pas dans ce qu'il dit de moi. 

Il utilise l'humour pour me blesser.

Il ne répond pas à mes questions, d'ailleurs, je n'en pose plus. 

Il trouve un prétexte pour raccrocher quand la conversation devient sérieuse. 

Il est dans le "pis toi"

"c’est la répétition, la quantité et la constance qui sont à la longue traumatisants." 

Je suis face à ce comportement ou alors au silence. Bien sûr, un silence qui ne s'affiche pas en tant que tel, non, monsieur est occupé. 

"On parle d’une personnalité manipulatrice lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui n’utilise que ce genre de comportements. Il obéit à deux impératifs : ne jamais dépendre de l’autre et ne jamais se sentir inférieur. Il lui importe donc d’éteindre progressivement le pouvoir de l’autre, en le déstabilisant, en le critiquant, en lui mettant des bâtons dans les roues, comportements de violence larvée et sournoise, déguisée, discrète et tellement peu claire que bien souvent il ne le reconnaît pas lui-même. Il s’inscrit dans une relation dominant-dominé, qui ne prend en compte que ses intérêts propres, plutôt que dans une relation de négociation qui tiendrait compte des personnalités de chacun."

"Ne jamais se sentir inférieur", c'est très très net, "ne jamais dépendre de l'autre" beaucoup moins, mais je suis qu'en même arrivée à cette conclusion, car il fuit quand je l'approche et se rapproche quand je fuis, mais bien sûr, fallait-il encore que je fuis pour le voir!

Déguisée, discrète, oui, au point que j'ai cru que c'était moi qui était "folle".

Je pense qu'effectivement, il ne le sait pas lui-même. 

Aucune négociation possible. Un jour, il devait venir chez moi. Il a repoussé d'un jour. Je lui réponds que ce jour ne me convenait pas à cause du travail, et je repousse d'un jour de plus. Il accepte. Quelques heures plus tard, je lui dis que finalement, je préférais le voir le plus rapidement possible, et tant pis pour l'organisation. Il s'est fâché. Il m'a expliqué ensuite, qu'il avait pensé que si je faisais ça, c'était pour que ce soit moi qui décide du jour où il venait. 

"Cette phase d’emprise non plus n’est pas toujours consciente, elle est nécessaire au manipulateur pour se faire aimer, pour assurer ou restaurer le lien, mais elle ne relève pas nécessairement d’un plan mûrement conçu et réfléchi. Il assure sa survie, cela lui paraît normal et ce besoin réapparaît donc régulièrement entre les crises, par des périodes d’accalmie qui prennent parfois des allures de raccommodage. Ce qui explique en partie pourquoi les victimes restent parfois si longtemps sous leur emprise."

C'est tout à fait ce que je ressens. Je ressens le besoin de l'aider, mais l'aider véritablement, et en même temps, je ne m'en sens pas toujours capable. Je suis obligée de prendre de la distance pour me ressourcer, car il m'énerve vraiment beaucoup, et me fait craquer. 

Je sens en lui quelqu'un de bon, de généreux, et même temps, quelqu'un remplit d'agressivité, de rancoeur. Je voudrais tout lui donner pour le rassurer, pour qu'il puisse s'épanouir et être lui-même, mais c'est impossible, car si je donne tout, il prend tout sans aucun égard, et me rend malheureuse. 

"Est-ce qu’un manipulateur peut prendre conscience de ses fonctionnements ? Rarement. Essentiellement parce qu’il ne comprend pas que les problèmes qui jalonnent sa vie (rejets relationnels fréquents par exemple), c’est lui qui les crée. S’il a conscience de sa dynamique, il n’en voit pas le caractère problématique. Une ouverture à la remise en question peut néanmoins apparaître en thérapie de couple, lorsque la motivation de maintien de la relation est forte, mais la plupart du temps, la thérapie est une démarche malheureusement vaine, soit parce que le thérapeute se fait lui-même manipuler et conclut un peu rapidement à l’absence de problème, soit parce que le thérapeute, aussi habile soit-il, confronte son patient à ses démons intérieurs d’une manière telle que celui-ci cesse sa thérapie, en méprisant son thérapeute !"

Oui, il crée lui-même ses problèmes et les rejets qui vont avec, à tel point que son ex, sa fille, m'ont dit qu'il suffisait de le laisser faire pour qu'il se piège tout seul. Il se noie dans un verre d'eau. Si je le lui fais remarquer, il écoute et il semble comprendre la toxicité de ses démarches parce qu'il vit mal, il est sans cesse énervé, il dort mal. Il cherche à faire le vide, s'enferme chez lui, ferait son ménage. Mais son fonctionnement ne change jamais. 

Je sens bien ses démons intérieurs. Il parle de son passé par brides, mais il répète toujours la même chose, comme : "il a reçu des coups de bâtons" par contre, il dit que son père a bien fait!!! 

"Comment s’y prend-il pour manipuler ? Les moyens varient selon le caractère du manipulateur et l’intensité de ses besoins de domination. Le manipulateur de type dictateur est le plus reconnaissable : il utilise tous les moyens d’intimidation et de domination de manière assez assumée. Il crie, interrompt, menace, utilise le chantage, ment, impose sa vision et ses propres règles, n’écoute pas son interlocuteur, démolit ou méprise ses arguments, fait mine d’être pressé, en impose par son allure physique et vestimentaire, en vient aux mains si nécessaire, sous-entend qu’il a « le bras long », etc… "

Mon manipulateur est clairement et sans ambiguïté, dictateur : il sait très bien haussé à peine le ton de façon ferme, en m'expliquant qu'il ne supporte pas qu'on lui coupe la parole, en me raccrochant au nez, en me punissant par le silence, mais sans pour autant, me donner la parole. Je dois écouter sans me plaindre ou renoncer à "discuter" avec lui.

Il ment.

Il retourne mes arguments contre moi, même mon attitude. Par exemple, si je prends une voix douce pour lui répondre, il fera de même quand je me fâcherai avec dans la voix, l'assurance et la satisfaction de quelqu'un qui se contrôle, alors que j'ai du faire un effort inouï pour y arriver, et ne me sens pas capable de tenir. Je deviens la folle et j'ai une mauvaise image de moi. 

Son allure physique est effectivement imposante. Il n'en vient jamais aux mains, mais qu'en même, il m'a dit qu'il avait souvent eu envie de me mettre une claque. Je suppose que si on vivait ensemble, il l'aurait fait. 

"Ces personnalités aux allures fort diverses sont toutes régies par les mêmes rouages psychologiques : assurer leur stabilité au détriment de celle des autres, qui leur apparaissent comme menaçantes pour leur équilibre intime instable. Les carrosseries et les cylindrées sont fort diverses, mais à l’intérieur, c’est toujours le même moteur !"

Effectivement, je sens chez lui, un enfant fragile, qui se sent en permanence, menacé, et qui réagit sur un mode défensif. Quand il me déstabilise, je sens que ça le rassure. Il prétend vouloir prendre soin de moi, mais ça n'arrive jamais, je me sens seule à ses côtés. 

"On sent qu’on se fait manipuler de diverses manières selon l’intensité : à petites doses cela crée un sentiment d’exaspération, d’énervement intense, de malaise ou de peur, on perd confiance en soi et en l’autre, on sent qu’on ne dit pas ce qu’on pense, on dit Oui quand on pense Non, on a peur des représailles, on n’arrive pas à tenir tête, mais face à la durée, à la répétition et à l’intensité de la manipulation, on en arrive à perdre son jugement propre et son bon sens, on est envahi par la toxicité de cette relation, on se sent perdu, vide, épuisé, déprimé ou anxieux, et si ça ne suffit pas pour nous alarmer, le corps s’exprime par des insomnies, des problèmes gastriques, des maux de tête, des dermatites, etc. A ce moment-là, c’est clair, on a besoin d’aide!"

Chaque mot de ce texte est vrai pour moi. Pour la première fois de ma vie, j'ai avalé un tube d'aspirine en une semaine chez lui, alors que d'habitude, il me dure un an. 

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
.Merci de m'avoir répondu.<br /> Comment accepter les propos dévalorisants ou insultants, si répétitifs, et les ironies cuisantes? Non, je sais il ne changera as. J'ai essayer de l'accepter mais trop c'est trop, j'en perds ma dignité. Il aimerait contrôler ma vie, mes décisions, mes propos, mes gestes et meme ma pensée. Une relation en fusion totale avec lui. Il ne supporte pas que je rue dans les brancards, si vous me comprenez. <br /> Il dit m'aimer beaucoup mais aimer est-ce cela? Par contre il FAUT que je parte pour retrouver mon amour-propre, ma dignité et ma,fierté.
Répondre
L
Je voudrais moduler ma réponse précédente. Je vis loin de lui, et je peux tout à fait construire ma vie sans tenir compte de lui et me protéger. Il a passé une semaine à mes cotés. Il est parti mardi. Ca s'est bien passé, oui mais... ça se passe bien si je suis dans l'abnégation. C'est très très différent de l'accepter comme il est quand il est loin et quand il est à mes cotés. <br /> Quand il est là, je peux résumé en un mot, c'est MORT. Y a pas de vie, pas de projets, pas de tendresse, pas de partage, pas de compréhension, y a RIEN.<br /> <br /> Comment accepter les propos dévalorisants ? En se disant que ça sort de sa bouche et UNIQUEMENT de sa bouche. C'est un travail énorme à faire sur soi au niveau de la confiance en soi. Il faut arriver à être capable de s'aimer envers et contre tout tel que l'on est. <br /> Personnellement le fait d'accepter que ce soit Sa vision des choses, ça m'a permis d'accepter Ma vison des choses, plutôt que d'essayer toujours de réparer. <br /> MAIS, on n'a pas a accepter d'être dévalorisée, bien sûr qu'on ne doit pas l'accepter. <br /> Moi j'ai trouvé des petites techniques. Je réponds &quot;ah oui, tu me vois comme ça&quot; et je réfléchis en regardant ce qui peut être vrai dans ce qu'il dit et comment il a pu en arriver à ce raisonnement. Ca parait nul mais c'est enrichissant et libérateur. On reprend la main. <br /> Ce genre de personnage aime le combat. Vous verrez que quand ça ne marche plus, y a plus de conflits, et c'est extrêmement reposant. <br /> <br /> Je comprends tout à fait ce que vous voulez dire. Vos mots pourraient sortir de ma bouche. <br /> <br /> Je pense que ça n'empêche pas l'amour mais c'est un amour particulier, c'est l'amour qu'ils peuvent donner. Ce n'est pas un véritable amour. Quand on aime quelqu'un, on aime le sentir heureux. Eux, ils sont trop préoccupé par eux-même pour avoir envie de nous rendre heureux. Mais on a qu'en même une place particulière dans leur vie. Maigre consolation, je sais, mais qu'en même, je trouve que c'est important de pouvoir se dire ça, sinon, on est plus rien et y a plus de sens.
P
Je ne sais pas de quand date ce blog mais je veux vous dire que je vis exactement le meme probleme avec la difference que des claques j'en ai deja recues (comme on en donnerait a un enfant pour son bien d'apres lui). Violent verbalement, psychologiquement et intimidant au possible, Il peut aussi etre genereux et tres tendre. Le quitter n'est pas facile car cette destabilisation nous met dans un etat de dependance, en plus nous travaillons ensemble. Je suis tout a fait consciente du fait qu'il ne changera jamais mais je me sens coupable malgre tout de le quitter. Nous sommes des personnes qui n'avons pas assez confiance en nous, genereuses et aimantes et nous avons droit a une relation &quot;normale&quot; car souvent je ne sais plus ce que cela veut dire.
Répondre
L
bonjour,<br /> merci pour ce commentaire. Si je peux me permettre de vous faire partager mes petits trucs. Quand on lutte, on est mal. On peut accepter notre situation en ce disant qu'on apprend. Je ne veux pas dire renoncer, se soumettre, etc, je veux dire, regarder les choses de façon positives dans le sens où c'est aussi énormément formateur pour nous même. Pour ma part, ça marche bien. Je ne suis plus dans la réaction mais la construction. Le fait d'accepter de rester avec lui me libère de mes tourments. Le fait d'accepter ce qu'il est sans chercher à le changer, ça me permet d'accepter ce que je suis et d'être plus respectueuse envers moi-même. Le fait de ne plus me défendre face à ses attaques, m'épargne toutes ces pertes de temps et d'énergie. Peut-être que ça fait vide, mais au moins, j'apprends à m'occuper de moi. C'est générateur de force intérieure et procure un sentiment de sécurité. <br /> Le blog date de 2009. A cette époque, je me demandais pourquoi je me retrouvais toujours dans des situations comme celle là, et je voulais que ça s'arrête quitte à rester seule. Depuis j'ai compris et c'est assez simple. Pour se sentir aimer, il faut commencer par s'aimer soi-même.