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Derrière le chagrin d'amour, de lointains échos ?
Notre chagrin d'amour peut dissimuler des craintes venant de bien plus loin… Certes, notre ex peut nous manquer, et ça peut faire terriblement mal. Mais finalement, est-ce bien son absence qui nous traumatise le plus ?
La séparation est un phénomène qui peut, à lui seul, nous emmener dans les tréfonds de nos angoisses existentielles, et ce indépendamment de notre histoire personnelle de couple et de rupture
Nous pouvons tout d'abord être ramené(e)s à notre peur de la solitude. Une angoisse face à laquelle nous ne sommes pas tous égaux. C'est un des signes les plus importants de la maturité affective que de parvenir à être seul. Dans notre enfance, nous avons en effet acquis, ou non, suffisamment de sécurité affective pour affronter la vie et ses frustrations.
La séparation peut aussi nous confronter à une autre peur primitive : celle de l'abandon. Ayant plus ou moins mal vécu la séparation initiale avec notre mère, nous avons pris un doudou. Et maintenant un partenaire… Chaque fois que nous le perdons, les plus fragiles d'entre nous, peuvent être envahis par le vide et le manque originels…
Enfin, nous pouvons vivre aussi avec une certaine violence la peur d'être remplacé(e)s. Et là, phénomène étrange, que l'on soit celui ou celle qui abandonne l'autre, c'est exactement la même chose. A la sortie, l'autre est libre et susceptible d'être reconquis et ça, c'est insupportable ! L'impuissance dans la rivalité nous fait revivre notre complexe œdipien…
Si votre douleur vous semble un peu disproportionnée, pourquoi ne pas tenter de cerner ce qui vous manque le plus ?
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