Quand je suis enfermée dans ma bulle, je gère, je contrôle. Bien-sûr, j’éprouve un manque affectif, je dois faire taire mes besoins, mais le grand avantage est que l’équilibre trouvé ne dépend
plus de personne, que de moi-même.
Combien de temps peut-on rester comme ça et quel sens peut avoir cette vie là ?
Il m’a semblé intéressant d’avoir l’expérience de cette bulle comme refuge et de faire des sorties à l’extérieur, sachant que je pourrais ensuite me replier si je me sentais mal.
Ai-je vraiment choisi d’en sortir ? Je pense plutôt que je me suis laissé tenter.
Il y avait dans ses mots ou sa façon d’être quelque chose que je connais bien et que j’ai cependant du mal à définir. Je pourrais mettre quelques mots dessus, mais ces mots sont limitatifs,
incomplets, manqueraient de profondeur. C’est très curieux, j’étais dans cette relation d’écoute et de soutien, puis d’un seul coup, un autre style de relation s’est surajouté, contenant de
l’intime, du désir, du jeu. Je me suis trouvée devant deux personnages différents tout en parlant à la même personne. Et en une fraction de seconde, en moi ça a dit oui. Oui à : ce que je
sens en toi, si tu me donnes, oui je le veux. Et là, a commencer un échange à un niveau plus profond, plus intime, dans le ressenti, là où se situe les peurs, les doutes. Je devais calmer ses
peurs, ses doutes, pour que tu puisses venir jusqu’à moi. Et tu es venu jusqu’à moi.
Et bien maintenant, il y a toi et moi. Mon désir de toi me violente, il me prend le ventre et me serre. Je ne pense plus qu’à toi, sans cesse, ça en devient fatiguant. Tes yeux sont là devant
moi, ils me regardent, ils me parlent, ils m’observent. Ta voix, ton rire m’accompagnent.
J’avais fait cette expérience au mois de juin de l’attente d’un coup de téléphone. Une journée à attendre en essayant de ne pas attendre, mais en attendant malgré tout. En cherchant sur les
sites, j’avais trouvé : il y a déception quand il y a attente, et il y a attente quand il y a un besoin. Cette explication m’arrangeait bien car elle me permettait de travailler ma
difficulté tout en restant indépendance de l’action d’un autre.
Mais voilà, un bonheur inespéré m’est tombé dessus, il m’a été donné, cadeau, « présent », il m’a été donné pour 3 jours et me sera redonné après un tout petit délai d’attente de 5
jours. Me voilà pris au piège d’un désir partagé, d’un bonheur à deux. Je sais qu’il me faut le prendre quand il est là et accepter déjà de lâcher, puisqu’il fait intervenir un autre que moi, que
je dois respecter, protéger puisqu’il est cet autre qui me donne du bonheur.
Comment désirer et combattre en même temps cette envie de posséder l’autre.
W, quand je lis ton blog, je me recentre sur moi, ça me fait du bien, mais en même temps, j’efface l’autre. Je ne sais plus comment raisonner, moi, l’autre, l’autre et moi…
Recherches sur le net :
http://pagesperso-orange.fr/philo.record/desir/desir.htm
I. Le désir, preuve de la misère de l'homme
1. Source des désirs
Nos désirs expriment bien souvent des besoins qui n'ont rien de très noble. Mais si l'on s'interroge sur la source de nos désirs, on verra que même les plus reconnus d'entre eux ont une origine
qui nous ramène à notre condition d'être vivants. Tout désir a sa racine dans le corps.
C'est ainsi que Freud montre que nos désirs ne sont que l'expression de pulsions sexuelles… Parmi les moyens détournés que trouvent les pulsions pour se satisfaire de façon symbolique: la
sublimation. Dans l'impossibilité de posséder l'objet réel, on se satisfait de façon symbolique. Ainsi le désir peut trouver un exutoire dans la création, artistique ou littéraire. Les désirs
tenus pour les plus nobles auraient donc des origines moins glorieuses.
2. Le désir, signe d'un manque
Tout désir est toujours le signe d'une insatisfaction. Tout désir est le signe d'un manque. Si je désire quelque chose, c'est que je ne le possède pas.
Entre savoir et ignorance, Amour est intermédiaire. Voici ce qui en est. Parmi les dieux, il n'y en a aucun qui s'emploie à philosopher, aucun qui ait envie de devenir sage, car il l'est; ne
s'emploie pas non plus à philosopher, quiconque d'autre est sage. Mais pas davantage les ignorants ne s'emploient, de leur côté, à philosopher, et ils n'ont pas envie de devenir sages; car ce
qu'il y a précisément de fâcheux dans l'ignorance, c'est que quelqu'un, qui n'est pas un homme accompli et qui n'est pas non plus intelligent, se figure l'être dans la mesure voulue: c'est que
celui qui ne croit pas être dépourvu n'a point envie de ce dont il ne croit pas avoir besoin d'être pourvu.
- Quels sont donc alors, Diotime, m'écriai-je, ceux qui s'emploient à philosopher, si ce ne sont ni les sages, ni les ignorants ?
- La chose est claire, dit-elle, et même déjà pour un enfant! Ce sont ceux qui sont intermédiaires entre ces deux extrêmes, et au nombre desquels doit aussi se trouver Amour. La sagesse en effet
est évidemment parmi les plus belles choses, et c'est au beau qu'Amour rapporte son amour; d'où il suit que, forcément, Amour est philosophe, et étant philosophe, qu'il est intermédiaire entre le
savant et l'ignorant.
PLATON, le Banquet
Désirer, c'est tendre vers quelque chose que l'on ne possède pas encore. Je ne désire que ce dont je manque. Celui qui atteint son but cesse de désirer. Par exemple, si la philosophie est l'amour
du savoir, elle n'est donc pas le savoir lui-même, la possession de la vérité, mais l'effort pour l'atteindre. C'est pourquoi ce texte, dont l'objet est apparemment la philosophie, comporte aussi
une réflexion sur le désir. Si la philosophie est amour du savoir, elle est donc le signe d'une ignorance, d'un manque de savoir. Le désir est donc nécessairement, par définition, le signe d'un
manque, le signe que je m'éprouve moi-même comme incomplet, inachevé, imparfait. Les dieux ne désirent pas savoir, contrairement aux philosophes, parce qu'ils savent déjà. De façon générale, si
Dieu est un être parfait, il ne doit rien désirer, parce qu'il ne manque de rien. Dieu est un être sans désirs, ou bien il serait imparfait. Le désir est contraire à sa nature. Le désir, c'est le
signe que nous ne sommes pas divins, c'est le signe de ce que Pascal appelle la misère de l'homme, sa finitude.
Cette insatisfaction est radicale, elle tient à la racine même de notre être. Il ne s'agit pas d'une insatisfaction passagère, comme il arrive lorsque je suis privé d'un objet particulier. Cette
insatisfaction est permanente et ne peut jamais être comblée. Le désir est infini, illimité. Cela nous condamne du même coup à être toujours insatisfaits, jamais contentés, toujours malheureux.
3. Le cycle du désir
La satisfaction ne met pas fin au désir, ou seulement pour un temps réduit. Le désir se renouvelle aussitôt. En effet, la satisfaction d'un désir implique toujours une déception. Dans l'attente,
j'ai tendance à idéaliser l'objet. Lorsque je le possède, il déçoit mon espérance. De plus, la satisfaction est décevante parce qu'elle est éphémère. Ainsi, dit-on, le meilleur jour de la fête,
c'est la veille, ce sont les préparatifs. Mallarmé évoque "le parfum de tristesse que laisse la cueillaison d'un rêve au cœur qui l'a cueilli" (Apparition). Non seulement le désir
renaît, mais il se renforce et devient de plus en plus exigeant. C'est ce qu'avait noté Epicure au sujet des désirs non nécessaires: ils suscitent un effet d'accoutumance, de sorte que l'on
devient toujours plus difficile. Platon aussi compare l'âme du passionné à un vase percé: il est impossible de le remplir. Le désir ne peut jamais être comblé, il est insatiable. Il y a une
surenchère du désir. Le cas particulier du collectionneur est typique du désir en général: il n'est jamais satisfait, la pièce la plus précieuse de sa collection, c'est toujours celle qui lui
manque. Nous sommes finalement tous comme Don Juan, représenté par Molière ou Mozart. Il collectionne les femmes. Mais aucune conquête ne met jamais fin à son désir. Mais après quoi court donc
Don Juan? L'objet de son désir ne saurait être telle ou telle femme en particulier, puisqu'aucune ne suffit jamais à le combler. On peut dès lors soupçonner que l'objet du désir n'est qu'en
apparence le but poursuivi. Le but réel du désir, c'est le désir lui-même. L'objet n'est qu'un prétexte. Le désir, en réalité, est désir du désir, comprenons: désir de la prolongation du désir.
Si le désir visait réellement sa propre satisfaction, son renouvellement perpétuel serait incompréhensible. Le désir vise autre chose que l'acquisition ou la possession. Comment expliquer
autrement notre préférence pour le désir et l'attente que pour la satisfaction elle-même? On l'a dit, nous prenons davantage de plaisir aux préparatifs ou aux préliminaires. Pascal écrit que nous
préférons "la chasse à la prise": ce qui fait courir le chasseur, c'est plutôt le plaisir de la traque que celui de tuer l'animal. C'est pourquoi aussi le désir se donne des obstacles, afin de se
prolonger lui-même. "Retarder le plaisir, n'est-ce pas la ruse la plus élémentaire du désir?" (D. de Rougemont, l'Amour et l'Occident). Le désir ruse en vue de se perpétuer. Le désir
s'éteint dans la possession: "l'amour heureux n'a pas d'histoire". En revanche, la passion se magnifie dans la difficulté. Amour impossible. Amour courtois. Cf A. Jardin, Fanfan. Le
désir est donc une sorte de fuite, de fuite en avant. Que fuyons-nous? Une réalité décevante. (le désir idéalise). La satisfaction du désir n'engendre pas le bonheur, car elle cesse bientôt, et
laisse place à la déception et à l'ennui. Le désir est désir de fuir l'ennui. L'ennui nous paraît redoutable, parce qu'il laisse l'esprit libre de méditer. Or, toute méditation nous conduit à des
pensées tristes, comme celle de la mort. Nous fuyons donc dans un désir sans objet - peu importe l'objet, puisque c'est le désir lui-même qui compte - afin de trouver un divertissement.
Cela conduit à penser l'homme comme une créature misérable. Plutôt qu'un être, il est un non-être, un vide, un manque qui se creuse à mesure qu'il essaie de se combler. Toutefois, on ne saurait
en rester là. La théorie freudienne, qui réduit tout désir au besoin sexuel, a été critiquée même par ses disciples en particulier C.G.Jung). Et si le désir est sans doute signe d'une
imperfection, il révèle en même temps que l'homme est capable de se représenter une idée de la perfection. Si j'éprouve sans cesse de nouveaux désirs, pourra-t-on dire, c'est que je me projette
vers une certaine idée de la perfection.
II. Le désir, signe de la grandeur de l'homme
1. Une soif d’absolu
Le désir, comme on l'a vu, ne se satisfait pas de la possession d'un objet particulier. C'est donc que la visée du désir dépasse cet objet particulier, que le désir a une fin plus haute. S'il est
impossible à satisfaire, c'est peut-être parce que nous cherchons en réalité autre chose. Le sens du désir ne s'épuise pas dans la possession de l'objet. Cela vient peut-être de ce que le désir a
pour but un absolu, un idéal, qui par définition ne peut être atteint. Le désir serait donc en fait l'indice de la présence en nous d'un besoin d'absolu. Il révélerait que l'homme est un "animal
métaphysique", qu'il a une soif métaphysique. La quête désespérée de Don Juan pourrait être l'expression d'une recherche métaphysique, dont il n'a pas conscience, ou dont il refuse de reconnaître
la réalité[note 1].
C'est ainsi que Platon représente le désir: il est une initiation à la métaphysique. Le désir est le signe d'un manque, mais d'un manque d'absolu. Le désir, de degré en degré, nous élève à la
sagesse. Tout commence par le désir d'un corps. Ce désir ne peut jamais être comblé. Les amants s'étreignent comme s'ils ne voulaient faire qu'un, mais la fusion parfaite est impossible. La
"possession" n'est qu'une façon de parler. C'est pourquoi, du désir des beaux corps, on s'élèvera à l'amour des belles âmes, on s'intéressera davantage à la "beauté intérieure", à la beauté
morale. Ainsi, on découvre d'autres formes de beauté. De là, on commencera à chercher ce qu'il y a de commun à tout ce qui est beau. De la beauté de tel corps ou de telle âme, on passera à la
découverte de la beauté en elle-même, à la contemplation de la beauté en soi, à l'idée de beauté. On arrivera ainsi à la contemplation des Idées, qui sont pour Platon la vérité. Si le désir est
sans fin, c'est qu'il nous invite à chercher au-delà de la chair. Le désir physique nous porte vers le désir de vérité - la philosophie elle-même est un désir, l'amour de la sagesse. Saint
Augustin en tirera une interprétation théologique. Cet absolu que nous cherchons à travers les étapes du désir, il le nomme Dieu: "Tard je vous ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard
je vous ai aimée. C'est que vous étiez au-dedans de moi (...)ma laideur se jetait sur tout ce que vous avez fait de beau"(Confessions, livre X, ch. XXVII: Dieu est au-dedans de nous).
Augustin s'est d'abord trompé sur le sens du désir, en voulant satisfaire ses désirs charnels. Puis il a compris que, au-delà de la beauté de la chair, c'est la beauté absolue qu'il faut
aimer.
Le désir serait donc bien le signe d'un manque. Mais ce dont l'homme manque nous révèle quelles sont ses valeurs. "Toutes ces misères-là prouvent sa grandeur. Ce sont misères de grand seigneur,
misères d'un roi dépossédé " (Pascal, Pensées, Br. 398). Il est le signe de la vocation (appel) de l'homme. Le désir serait finalement l'expression d'une nostalgie de Dieu sentie par
l'homme, mais pas toujours consciente.
2 ; La volonté infinie
Le désir témoigne d'un manque. Mais en même temps, il révèle la grandeur des aspirations de l'homme. Il témoigne de la présence de quelque chose de divin en l'homme. Si l'homme est limité, il y a
du moins une faculté, en lui, qui elle est illimitée, c'est sa volonté. Descartes le remarque: notre entendement est fini; mais la volonté, elle, est infinie. C'est une faculté absolument libre,
que rien ne saurait contraindre. Par conséquent, je peux vouloir n'importe quoi, je peux tout vouloir. De même, le désir n'a pas de limite. On peut tout désirer, même l'impossible, par exemple
désirer l'immortalité. Descartes y voit comme la trace en nous de notre origine divine, la marque ou la signature laissée par le fabriquant sur son œuvre. Il y a en nous une faculté qui nous
rapproche de Dieu et nous apparente à lui, c'est précisément le désir.
"Borné dans sa nature, infini dans ses vœux,
L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux"
(Lamartine)
III. Le désir, signe de l'humanité de l'homme
On peut trouver naïve l'idée que le désir témoigne en nous de la présence de Dieu. Mais la thèse de Platon présente l'intérêt de souligner ceci, que le désir nous porte au-delà. En fait, le désir
est à l'image de l'homme et de la condition humaine. Il est un parfait exemple de ce qu'est l'existence humaine. Le désir est typique de la façon d'être particulière qui est celle de l'homme. En
cela, il porte témoignage de l'originalité de cet être qu'est l'homme. Il révèle chez l'homme certaines facultés qui lui sont propres. Que doit être l'homme pour être capable de désirer? A
quelles conditions un être est-il capable de désir?
Le désir suppose la possibilité de concevoir autre chose que le réel présent. Pour désirer - ce qui n'est pas, ou pas encore -, il faut être capable de se détacher de l'actuel pour concevoir
l'autre, le possible. Cela suppose donc une certaine liberté de la part de l'homme, celle de s'arracher à l'emprise du présent. Le désir implique la conscience d'un avenir possible, donc la
capacité pour le sujet de n'être pas limité à ce qu'il est à l'instant, mais de se projeter vers des possibles. Pour avoir conscience de ce qui me manque, encore faut-il d'abord que j'aie
conscience de moi-même, et que cette conscience ne se confonde pas simplement avec le sentiment immédiat de ce que l'on est, mais qu'elle implique aussi la capacité de se détacher de soi pour se
comparer à ce que l'on n'est pas, à ce que l'on pourrait être. Pour désirer, il faut que j'aie conscience de ce que je suis, mais aussi bien de ce que je ne suis pas encore, et que je sois
capable de comparer mon être réel et actuel à cet être idéal futur. Le désir naît de la conscience d'un écart entre les deux. Certes, il signale que je suis en-deçà de ce moi idéal et plus
parfait. Mais il constitue le remède. Il est un signe de ma misère, mais aussi le moyen de la dépasser. Il révèle la faculté de me projeter au-delà de ce que je suis. Tout homme existe en
poursuivant des désirs, des rêves, des projets. Un homme n'est jamais simplement ce qu'il est à un instant " t ", mais il est toujours déjà plus loin, au-delà, sur la trace d'un nouveau but.
D'ailleurs, on n'apprécie jamais d'être défini. On se trouve alors limité, réduit à un défaut ou une qualité. Ainsi, tout homme est sans cesse en projet de lui-même, en devenir. Cette faculté de
se dépasser soi-même, c'est-à-dire de ne jamais se contenter de ce que l'on est, cette transcendance que le désir met au jour, est le mouvement même de l'existence humaine. (Transcendance:
dépassement). L'homme est un éternel insatisfait. Mais c'est cela même qui caractérise une existence proprement humaine. L'homme, disent les existentialistes, se caractérise par l'existence.
L'existence n'est pas le simple fait de vivre. C'est le fait d'être constamment en route. Le préfixe "ex" suggère un mouvement hors de (hors de soi). Le désir est inquiétude, au sens courant: il
implique une tension, et une crainte. N'avoir pas de désir, c'est plus reposant. Mais il est aussi in-quiétude. L'inquiétude, selon l'étymologie, est l'absence de repos, le contraire du repos,
donc le mouvement. L'homme est un être toujours en mouvement. "Notre nature est dans le mouvement, le repos entier est la mort" (Pascal, Pensées, Br. 129)
Conclusion :
Le désir, certes, est le signe d'un manque d'être. L'homme est condamné à l'insatisfaction. Mais s'il est un éternel insatisfait, c'est parce qu'il existe au lieu de vivre une vie purement
biologique. Toute conscience est tendue vers un avenir. Bien sûr, l'homme est loin d'être un dieu. Mais le désir révèle sa grandeur, qui est de ne pas être limité à son présent, fermé à tout
devenir, mais au contraire ouvert aux possibles.