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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 11:24

Nous sommes soumis à 2 forces, celle du maintien de notre équilibre, et celle qui nous pousse à évoluer.

Lorsque notre équilibre est mis en danger, nous avons des réactions réflexes de survie qui se mettent en place plus ou moins consciemment, et qui nous permette de nous adapter le temps que notre néocortex élabore une stratégie.

Elles sont de 3 types :

  • la fuite
  • la lutte
  • l'inhibition

La fuite :

Elle est associée à la peur. La peur est une émotion qui n'est pas issue d'une observation ou d'une réflexion. On peut avoir peur en l'absence de danger, et on peut être conscient d'un danger sans ressentir la peur.

La lutte

Elle est associée à la colère. De la même façon, la colère est une émotion qui survient sans passer par le néocortex, mais en rapport avec l'instinct de survie.

L'inhibition

Elle consiste à faire le mort pour ne pas être vu.

Lorsque le danger persiste (ou la sensation de danger), les émotions s'installent durablement. La peur cède la place à l'anxiété, la colère à l'agressivité, et l'abattement à la tristesse ou à l'état dépressif. L'intelligence ne parvient pas à prendre le relais d'un programme automatique limbique que par ailleurs elle désapprouve (travaux de J. et F. Fradin).

Quand nous nous sentons agressifs, anxieux ou tristes alors même que notre vie n'est pas en danger, ce ne sont pas les faits qui sont en cause, mais seulement une pensée automatique conditionnée, avec laquelle notre intelligence n'est pas d'accord. " Ce ne sont pas tant les choses qui nous font souffrir que l'idée que nous en avons ".

Ces émotions, à leur tour, génèrent des comportements pathologiques : l'anxiété entraîne une agitation incessante, physique, psychique, professionnelle, affective ; l'agressivité se décompense en esprit de compétition, en combats et défis de toutes sortes ; l'état dépressif ou la tristesse se traduit par un grand besoin de sommeil, et par la recherche de situations surprotégée.

Cette dynamique, elle-même, dépend de toute l’histoire antérieure, neuro-endocrino-métabolique, du sujet, c’est-à-dire de ses rapports historiques avec ses environnements.

La physio-pathologie se trouve dominée par les processus de mémoire (génétique, immunitaire et surtout ici nerveuse) et leurs conséquences sur le comportement à l’égard du milieu.

Cette mémoire nerveuse se souvient des actions inefficaces ou douloureuses mettant en jeu le faisceau de punition (passant par l’hypothalamus médian). C’est elle qui mobilisera le système inhibiteur de l’action ( cause du stress). Celui-ci mobilisera à son tour le système neuro-endocrinien, hypothalamo-hypophyso-surrénalien, avec libération de glucocorticoïdes de la réaction d’alarme (d’anxiété).

Cette angoisse s’auto-entretiendra aussi longtemps que l’action gratifiante, mise en jeu par le faisceau de récompense (passant par l’hypothalamus latéral), n’aura pas interrompu le cercle vicieux entraînant alors les maladies psychosomatiques avec effondrement, entre autres, des défenses immunitaires.

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 08:44

La colère est mauvaise conseillère

 

La vie nous fait du mal parfois. Elle nous met sur la défensive. 

 

J’ai aimé intensément et douloureusement.

 

En faite, je me leurrais.

 

J’ai longtemps cru que j’étais tombée sur de mauvaises personnes et je me suis longtemps demandé pourquoi. 

La réponse, j’ai fini par la trouver. Tout est dans ce qu’on pense, et tout particulièrement, ce que l’on pense de soi. Le reste n’était que ce que j’ai produit toute seule.

 

J’avais une mauvaise image de moi. j’imaginais donc que les autres pouvaient s’en apercevoir, et me rejeter. 

En réalité, je me cassais la tête pour rien. Tout n’était qu’illusions produites par des pensées erronées.

 

Je me trouvais gauche, maladroite, sans bon goût, etc. Pourtant, quand je me retourne sur ma vie, ce n’est plus ce que je vois. J’ai su me battre. j’ai su séduire. J’ai su donner. 

J’aurais du être ce que j’étais, tout simplement. Mais, je ne me suis pas vu. J’ai couru après le regard des autres pour me définir, et je courrais après le vent. J’étais une girouette tentant désespérément d’être aimée de tous. Pourtant, je faisais en sorte de rester loin de tous, cachée dans une honte inutile.

 

Alors je suis allée chercher les personnes à qui je pouvais donner pour être aimée, au lieu de, tout simplement, être ce que je suis, et de me laisser aimer pour ce que je suis. 

 

J’ai trouvé ce que tout dépendant affectif trouve. Donner pour être aimer est une erreur. Mais cette erreur, on n’arrive pas à la voir. On ne connait que ce fonctionnement là. On ne se rend pas compte qu’il existe d’autres façons d’être. Donner pour être aimer, consiste à donner donner donner, mais ... dans l’attente de recevoir. Seulement, ça ne marche pas. Ce qui marche, c’est donner juste pour le plaisir de faire plaisir. C’est subtile. Le dépendant affectif va tout mélanger. Il va dire qu’il donne pour faire plaisir, mais en réalité, il attend son dû. Il pense que c’est normal, quand on est gentil, on mérite d’être aimé. Alors, quand il a bien donné, et qu’il ne reçoit pas en échange l’immense amour dont il a besoin, il ne comprend pas, et il se sent victime d’une injustice. 

Pour recevoir, c’est simple, il suffit d’accepter l’amour de ceux qui nous aime. Nous, on va chercher des personnes en difficulté car on pense qu’on ne mérite pas d’être aimés pour ce que l’on est, que l’on n’est pas digne d’être aimés. Une personne en difficulté, par définition, elle ne va pas se sentir très bien, et ce ne sera pas la plus apte à donner de l’amour. 

 

Petit jeu cruel. On s’épuise, on attend, on espère, puis un jour, on se fâche. 

 

Si on ne comprend pas, alors on se sépare et on recommence.
Si on comprend, on lâche et on commence un travail sur soi qui consiste à se donner de la tendresse, du respect, de la tolérance. 

 

Alors, au bout d’une longue lutte, faite de peur, et d’espoir, on finit par apercevoir le bout du tunnel. 

 

Et là, horreur. Quand on regarde derrière soi, on voit les cadavre qu’on a laissé. Beurk.

 

J’ai pensé pendant un court instant que ma révolte était salvatrice. Mais elle apparait mortifère. Le mal que l’on fait, se rajoute au mal qui a été fait, et l’on se retrouve amer et peu fier de soi. 

 

Je m’excuse auprès d’Az.

 

Je ne renie pas ce que j’ai dit, mais je l’ai dit avec violence et ça, oui, je le regrette. A quoi ça sert de blesser. Est-ce que ça change quelque chose ? Non. S’en sort on grandi ? On peut avoir la fierté d’avoir pris le dessus, mais d’une si vilaine façon que ce sentiment n’est pas très satisfaisant. 

 

Je réalise, ce soir, que je me suis trahie en faisant ça. Je m’aime bien dans ma peau de gentille, et je prends plus de plaisir à construire qu’à détruire. 

Si une personne agit mal avec moi, mieux vaut se détourner d’elle. Si elle cesse de faire du mal, alors le mal est parti. A quoi ça sert d’ajouter du mal au mal ? 

 

La colère est une force folle qu’il faut dompter pour en faire une force positive. La colère nous aide à dire non. Elle nous rend aveugle, mais aussi aveugle devant la souffrance et nous permet de nous dépasser. 

 

Je pense qu’il faut se méfier de ce qu’on fait et dit sous le coup de la colère. Qu’elle nous serve à nous dépasser, à nous séparer, à trouver des solutions, c’est positif. La colère peut être une richesse qui nous permet de dire non, et de poser des limites, à condition de ne pas se laisser emporter par la violence. 

 

J’ai blessé parce que j’étais blessée. J’ai blessé car je n’ai pas eu le courage d’affronter mes peurs, je préférais détruire que d’accepter la réalité. 

 

Oui, Az m’a fait mal en se comportant mal. Mais il était empêtrer dans ses problèmes et je n’avais qu’à pas me fourrer dedans. J’ai donné (comme il disait : toi tu rends avant qu’on te donne), j’ai voulu recevoir, recevoir ou détruire. 

 

Pfeu. C’est pas facile parfois. 

 

Non, je n’aurai pas ce que je voulais. Sais-je ce que je veux, au fond ? Je veux de l’amour, pourquoi l’avoir chercher auprès d’Az qui n’était pas prêt à en donner ? Je sais bien que ça a réveillé mon âme de sauveur, et que j’ai espéré qu’en l’aidant, je serais aimée en retour. 

 

La vie court comme une folle. Est-il vrai que l’on ne peut pas changer le passé ? Le passé n’existe que dans nos têtes, et nos pensée évoluent. Le passé se construit comme le futur, et le futur commence dès maintenant. Alors maintenant, que fait on ? 

 

Maintenant j’écris mon désespoir d’avoir échouer à être dans l’amour, pas l’amour du style «je t’aime pour que tu m’aimes», mais cet amour qu’on donne avec joie et qui remplit l’atmosphère de lumière. 

 

Mais la vie suit sa course folle. Que vais-je faire aujourd’hui pour demain et hier ? Je ne peux pas changer le monde, et faire disparaitre toutes les peines. Je peux juste faire de mon mieux (4e accord Toltèque), et c’est déjà beaucoup. 

Ce n’est pas très difficile. Ca se nourrit au fil des jours. Si on cultive de mauvaises pensées, on se rend malheureux et on rend les autres malheureux. Si on cultive la tendresse, l’altruisme, la joie, le partage, l’écoute, la compréhension, le courage, alors petit à petit, ça devient naturel, et là, qu’est-ce qu’on est fier de soi! Et l’amour de soi, ne commence t-il pas là ? L’amour de soi et je préfère dire, être bien avec ce que l’on est, permet d’être soi pour aller vers les autres, et les autres, c’est notre richesse. 

 

 

L’amour n’est-il pas le secret du bonheur ? Il suffit de regarder autour de soi combien les gens plein d’amour sont attirants, paisibles. Curieusement, quand on chercher à recevoir de l’amour, on échoue, et quand on en donne, on en reçoit. C’est paradoxal, et pourtant, ça marche. 

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 14:50

A l'ébauche du langage, le petit enfant va accéder au symbolisme pour exprimer ses peurs et ses colères, affirmer ses désirs, s'opposer à autrui. C'est le début des véritables relations sociales. 

 

L'étape du "non" est capitale, car les mots sont beaucoup plus efficaces et consomment moins d'énergie que les cris, et l'opposition nous permet de nous construire en tant qu'individu autonome et responsable. L'enfant devient comme ses parents et en même temps différent. Mais c'est une étape difficile et délicate pour le tout petit qui commence seulement le développement de sa conscience, et qui va devoir mettre à distance ses besoins vitaux d'amour et de reconnaissance pour faire de la place à son "moi". 

 

Il va prendre conscience que la réalité s'oppose à ses désirs. Il va découvrir que les autres ne sont pas à son service, qu'ils sont comme lui, avec leurs propres désirs, et va se trouver confronter au dilemme, faire plaisir et se faire plaisir, et trouver le juste équilibre qui lui permettra de s'épanouir.

 

Le rôle d'éducateur est délicat. D'un côté, il doit permettre à l'enfant de prendre confiance en lui, le mettre en valeur, de l'autre, lui signifier ses limites. De là, il va construire cette instance supérieure qui lui servira à l'avenir de parent nourricier, protecteur, ou normatif, contrôlant, en fonction de son vécu.

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 11:26

Il nait une vision dans ma tête. Depuis quelques années, on cherche à me faire comprendre, ou je lis, que mes difficultés actuelles viennent du fonctionnement que j'ai acquis dans mon enfance. 

Ma mère ayant été mon "éducatrice" elle devient la cible et ça me dérange beaucoup. 

Mais au fil de mes lectures et de mes acquis, j'aperçois quelque chose d'intéressant : j'aperçois la petite fille. Bizarrement, mes souvenirs semblent remontés loin loin, j'ai parfois l'impression de les inventer. Je vois cette petite Corinne. 

Je l'aime bien cette petite Corinne. Je l'aime bien car elle est spontanée, innocente, et finalement, elle est cette partie pure de moi. 

En repartant à la case départ, je peux reprendre le bon chemin. 

Quand on est tout petit, on a déjà une personnalité. Quelle était la mienne? 

Je me souviens que j'étais têtue, capricieuse, je mordais. J'avais donc en moi une forte volonté à vouloir me défendre. 

J'étais aussi très très timide. Je souffrais beaucoup de la solitude. J'avais envie d'aller vers les autres mais je n'osais pas. Pourtant, mes parents m'ont mise en colonies et centres aérés, ce n'est pas les occasions qui m'ont manqués d'être confrontée aux autres. 

Et si je reprenais mon histoire là où je l'ai abandonné?

Je pourrais aller vers la petite Corinne qui est en moi, me mettre à son écoute, lui demander ce dont elle a envie, et l'aider à prendre conscience de ce qu'elle fait juste pour faire plaisir, l'aider à être elle-même, à respecter ce qu'elle est. 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 08:12

Un jour, Chantal m'a dit d'accepter de passer à travers la peur, que je me rendrais compte que je me faisais des idées pour rien et que j'avais la capacité de les affronter. 

 

Facile à dire, c'est tout autre chose, à faire!

 

Pourtant, si on se le répète à chaque occasion, ça finit par devenir un réflexe.

Quand la peur est là, je n'arrive pas forcément à l'affronter, mais j'ai conscience de ce qui se passe en moi, et j'essais de ne pas fuir. J'ai bien compris que si je fuis, la peur s'accroche à moi, alors que, quand je l'accepte en moi, il ne se passe rien de grave, au contraire, tout doucement, j'apprend à vivre avec, puis elle s'efface. 

 

J'ai toujours eu beaucoup de mal à rompre. On peut me maltraiter comme on veut, se servir de moi comme une serpillère, une poubelle, je résiste, je pardonne, j'accepte, mais ça fait mal, et pour arriver à rompre, il me faut mon lot de mauvais souvenirs. J'ai bien compris que mon incapacité à dire non, permettait aux hommes d'abuser de moi. 

 

Et me revoilà face à cette peur. 

Elle est là, et je la regarde. Je sais qu'elle me fait paniquer, perdre mes moyens. La dernière fois que j'ai été face à ce mur d'indifférence, j'ai avalé une boite de cachets. C'est pas malin, mais c'est tellement violent ce que j'éprouve. 

Alors, pour ne plus vivre ça, et quelque soit les conséquences, je décide d'accepter de vivre ce que la vie met face à moi. 

J'avais un homme dans ma vie que je chérissais, mais je n'ai en retour que des critiques, du chantage affectif, des punitions. Je n'en peux plus. Hier, avant-hier, il m'a dit que c'était fini. Ces mots me tuent, mais j'ai décidé de les accepter. Quand j'y serai habituée, ils ne porteront plus en eux leur poids de terreur. 

 

J'ai pensé à ce que la sophro m'a dit : si je compare ce que je vis à ce que j'ai vécu enfant, effectivement, j'ai trouvé quelqu'un qui m'aime à condition que ... Enfant, j'avais toujours cette idée que j'étais nulle, que mes goûts étaient mauvais, que je n'avais pas de personnalité. J'admirais les autres, je les enviais. Au fond, ai-je changé? Je ne me sens pas nulle, j'aime ma personnalité, et j'assume mes goûts. Je n'envie plus les autres comme avant, chacun faisant selon ses besoins. Par contre, je n'ai pas changé ce fonctionnement : "être aimer pour ce que je fais, et non pas pour ce que je suis". 

 

Depuis 4 ans que je fréquente mon ami, évidemment, nous avons pris des habitudes. J'essaie de changer et lui essaie de me maintenir comme je suis et exerce une pression d'enfer sur moi. Sacré boulot!!

 

Je suis là, face à ma plus grande peur, et je sens que j'ai la force d'y faire face. Dans ma balance émotionnelle, le côté amour est contrebalancé par le côté tristesse. Me voilà en équilibre. A chaque bon souvenir, je peux opposer avec beaucoup de facilité, la violence que je subis presque au quotidien. Même mon dernier merveilleux souvenir trainent avec lui le poids des efforts que j'ai fait pour l'avoir, j'ai été merveilleusement heureuse mais en disant toujours oui, sans émettre le moindre avis. Je dois gagner mes moments de bonheur au prix d'efforts importants, et en me reniant complètement.

 

Je réalise que c'est en moi que les choses doivent changer. Ce n'est pas lui qui doit m'aimer, mais moi-même. C'est pas lui qui doit croire en moi, mais moi-même. Et ce n'est pas en me trainant à ses pieds que je vais y arriver. 

 

Ouh la la!!! 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 15:27

Se poser un temps pour faire le point dans sa tête ou le ménage, ce n'est pas facile, mais ça reste tout de même bien agréable car on constate qu'on a des ressources que l'on ne connaissait pas, et le pouvoir de changer ce qui nous nuit. 

Mais ensuite ou parallèlement vient une autre étape, celle de la rencontre. 

Pour quelqu'un de fragiliser par ses relations cette étape est angoissante, car elle fait intervenir un tiers que l'on ne peut contrôler. Il faut se résoudre à en prendre le risque, accepter l'impact du négatif pour accueillir le positif. 

 

Personne n'est pas tout blanc ou tout noir, et pour filtrer ce qui passe de l'un à l'autre, il faut d'abord être bien avec soi-même. Si on a des failles, on va laisser l'autre s'y engouffrer sans même s'en rendre compte. Nous avons pourtant des signaux d'alerte efficaces, quand la relation est toxique, on sent bien au fond de nous que ça génère des sensations désagréables, on ressent un mal-être, des doutes, tandis qu'une relation nourrissante nous transporte. 

 

Certaines personnes ont cependant l'art de nous faire du bien dans un premier temps, jusqu'à ce que l'on s'attache pour ensuite nous nuire insidieusement. Comment faire? Comment penser que ces personnes que l'on apprécie, que l'on aime, prennent plaisir à nous faire du mal. C'est tellement inconcevable que nous n'arrivons pas à l'accepter immédiatement et pourtant, c'est bien immédiatement qu'il faut agir. J'appelle cela : mettre des limites. 

 

Voilà une définition de personnes toxiques : "Les gens toxiques sont ceux qui font exprès de nous faire du mal, de nous blesser régulièrement par leur ironie, ceux qui sont insensibles à nos souffrances, qui passent leur temps à répandre des médisances qui nous encombrent l’esprit, nous harcèlent moralement ou physiquement, nous épuisent avec leurs malheurs quotidiens, nous font du chantage affectif,  nous manipulent avec l’argent, nous méprisent, nous jugent sur nos convictions, nos actions ou notre position sociale, nous jalousent, ou/et ceux pour qui nous sommes une béquille, un passe-temps…". Ca fait un peu mal quand on se reconnait, n'est-ce pas? Surtout quand on a accepté, accepté, accepté, jusqu'à ce que ça devienne ignoble, jusqu'à ce que ça soit l'image que l'on a de nous-même qui nous fasse mal. 

 

Je suis d'une bonne nature et par réflexe, dans toute situation, je recherche le positif. Qu'y a t-il de positif à fréquenter une personne toxique ? Eh bien, elle nous révèle une partie de nous même. Elle nous offre l'opportunité de travailler sur soi. Facile à dire, je sais, mais quelle richesse quand on y arrive, et quel plaisir de se dire, que grâce à ces personnes, qui au fond, sont à plaindre plus qu'à blâmer, on est plus apte à nouer de vraies relations et à vivre de vrais instants de pur bonheur. 

 

Alors vous tous, qui avez souffert d'une relation toxique, n'hésitez pas, aimez vous encore et encore, si on se fait prendre au piège, c'est avant tout parce que l'on est sensible. Une brute ne sera atteinte ni par le mal ni par le bien et a peu de chance de vivre la magie de la rencontre. La brute sera trop occupée à penser à elle. 

 

Que faire quand on doit renoncer à cette relation si précieuse qui nous a fait vibrer? Peut-être peut-on se dire que l'on a donné sa confiance trop vite, sans voir, sans vouloir voir, au fond parce que l'on avait besoin de cette personne. J'ai beaucoup réfléchi sur cette notion de "besoin". Je voyais dans le regard de ceux qui cherchaient à m'aider, qu'eux, ils savaient, et que moi, je refusais de voir. L'autre n'est pas là pour s'occuper de nos besoins. Erreur fatale!! Remettre sa vie dans les mains d'un autre, c'est prendre le risque à 100% de souffrir un jour. Papa, maman, ne se retrouve pas dans ces autres que l'on rencontre une fois adulte. Eh oui, c'est très dur à accepter. Un jour, on est grand, et c'est fini, il n'y aura plus de papa, de maman pour prendre soin de nous, nous nous retrouvons responsable de notre vie. Cette responsabilité, on l'a recherché quand on est enfant, on voulait être considéré comme un grand, mais un jour, nous voilà grand, livré dans ce monde qui ne nous fait pas toujours de cadeaux, et nous voilà partis à prendre, laisser, ce qui est bon pour nous, à faire des choix, à faire des erreurs. 

 

L'envie est grande de vouloir se venger de cet autre, à qui "on a donner sa vie" et qui nous abandonne, qui nous trahit, qui nous heurte, qui nous fait mal. La vengeance est une force que l'on porte avant tout en soi, et qui va nous abîmer avant même d'atteindre la cible. La vengeance nous laisse dans notre état de petit enfant impuissant, notre état de victime. Elle nourrit notre mauvais côté et laisse tout un pan de notre vie nous échapper. Elle nous maintien dans le passé, ce passé que l'on ne pourra pas refaire. 

 

Aucune raison de se laisser aller à nourrir le mauvais lion qui est en nous. La vie est un mélange de plus et de moins, de blanc et de noir. Ouvrir les yeux, ça peut faire mal, mais c'est aussi être projeté sur l'autre versant, avec une force surprenante, inattendue, sortie d'on ne sait où, d'autant plus puissante que l'on aura souffert, comme le ferait la corde tendu d'un arc sur une flèche. 

 

Pour cela, il faut abandonner. Ce n'est pas facile d'abandonner. On s'attache à ses croyances, comme si on n'était plus rien sans elles. Mais la vie est ouverture, dynamisme, fluidité, mouvance. Etre dans l'accueil, c'est être sûr d'avoir accès au meilleur du moment présent. Comme j'aime à le penser, on avance dans la vie avec son balluchon de bons souvenirs. Autant le remplir au cours du chemin, car parfois, on puise dans nos réserves. S'ouvrir à la vie, c'est être prêt à remplir son balluchon au fur et à mesure, et la vie est tellement généreuse, que presque chaque instant nous livrent des moments de joie. Essayer de dire "merci" à la vie chaque soir pour tous les petits moments de joie de la journée et vous verrez vite qu'ils sont plus nombreux que les moments de déception. Observez ensuite comme il est facile d'absorber, déguster, se nourrir de ces délicieux petits moments de plaisirs quotidiens, tellement facile qu'on y prête pas attention. 

 

Alors osons prendre le risque de donner, donner sans attendre en retour, donner comme si on libérait cette énergie qui nous reviendra toujours car elle est force de vie. Donner est une énergie qui rend tout le monde gagnant. Avez vous déjà imaginé votre petit cadeau donné à l'univers et qui part suivre sa route. Un bonjour, va donner le sourire à quelqu'un, qui va ensuite transmettre sa joie et l'énergie de votre bonjour va ainsi poursuivre sa route de personne en personne. Sympa non? 

 

Donner sans attendre de retour, c'est être sûr d'être gagnant, pas de déception car pas d'attente, et effet garanti. 

 

Tout ça, c'est de beaux mots, oui, je le vis aussi. On donne avec ce secret espoir d'être récompensé. Les désillusions ne nous empêchent pas de nous accrocher, voire de forcer l'autre à nous rendre coûte que coûte ce qu'on lui a donné. Alors, puisez à la source du quotidien auprès de ces personnes qui vous donne sans compter, qui vous donne avec la joie de donner, qui vous donne pour vous rendre heureux. On attend qu'on nous rende, mais on ne prend pas ce que l'on nous donne. Curieux paradoxe que l'humain qui a décidé que ce serait cette personne et non une autre, qui s'occuperait de nos besoins. 

 

Avez vous fait l'expérience de renverser un jour la vapeur juste pour voir, ou par désespoir, ou parce qu'un livre, une voix nous avait re-booster, et de répondre à une agression par le sourire, à la violence par l'amour. C'est une expérience à faire car c'est très instructif. On se rend alors compte que finalement, on est tous avec les même attentes, l'amour et la reconnaissance, et que nos réactions maladroites et excessives viennent tout droit, de nos blessures. Pansons nos plaies, plutôt que penser à nos plaies. Petit à petit les noeuds vont se défaire, nous libérer, et une paix profonde va s'installera en nous, tandis qu'une force tranquille faite de sincérité, d'honnêteté, de vérité, remplira peu à peu tout notre être et nous apportera la sécurité dont on a tant besoin. 

 

L'autre/moi, tandem indissociable de notre condition d'humain, qui fait de nous ce que nous sommes, source de richesse infinie et surprenantes, toxique que quand qu'on le veut bien. 

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 12:11

Article : "C’est quoi un manipulateur ?" lien "http://www.marieandersen.net/articles/article5-1.html"

"La manipulation est avant tout une dynamique relationnelle. "

Pour qu'il y aie un manipulateur, il faut qu'il y aie un manipulé, donc quelqu'un qui se laisse manipuler.

"Ce qui caractérise ces comportements c’est qu’ils témoignent de l’incapacité du sujet de considérer l’autre comme un protagoniste à respecter, qui a une pensée propre, une vision du monde bien à lui, des goûts personnels, un rythme propre, des priorités différentes et avec lequel une conversation sincère et respectueuse est possible. Le sujet impose sa vision du monde à l’autre et pour y arriver, il le dénigre, le critique, le ridiculise, caricature ses propos, élude les questions, évite le dialogue franc, accuse et culpabilise."

Avec lui, je ne peux avoir de pensée propre, il a raison et si je ne pense pas comme lui, c'est que je me trompe.

Il ne fait que des commentaires négatifs sur mes vêtements, et ne dit rien si je me fais belle pour lui. A ma demande d'explications, il a répondu "si je ne dis rien, c'est que c'est bien". 

Il ne respecte pas mes horaires de travail, ni mon sommeil. 

Il critique les thérapeutes que je vois, soit disant que lui devrait me suffire. 

Nous avons des échanges à sens unique, soit je parle, soit il parle. Quand je parle, il peut faire autre chose en même temps, regarde la télé, écrit sur l'ordi, parle aux gens dans la rue, et a même utilisé une perçeuse. 

Il a un rythme de vie particulier à cause de sa maladie et il utilise ce prétexte pour m'imposer des horaires qui sont complètement aléatoires, sans tenir compte du fait que je ne peux pas deviner ce qu'il fait. 

Il me définit mais je ne me reconnais pas dans ce qu'il dit de moi. 

Il utilise l'humour pour me blesser.

Il ne répond pas à mes questions, d'ailleurs, je n'en pose plus. 

Il trouve un prétexte pour raccrocher quand la conversation devient sérieuse. 

Il est dans le "pis toi"

"c’est la répétition, la quantité et la constance qui sont à la longue traumatisants." 

Je suis face à ce comportement ou alors au silence. Bien sûr, un silence qui ne s'affiche pas en tant que tel, non, monsieur est occupé. 

"On parle d’une personnalité manipulatrice lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui n’utilise que ce genre de comportements. Il obéit à deux impératifs : ne jamais dépendre de l’autre et ne jamais se sentir inférieur. Il lui importe donc d’éteindre progressivement le pouvoir de l’autre, en le déstabilisant, en le critiquant, en lui mettant des bâtons dans les roues, comportements de violence larvée et sournoise, déguisée, discrète et tellement peu claire que bien souvent il ne le reconnaît pas lui-même. Il s’inscrit dans une relation dominant-dominé, qui ne prend en compte que ses intérêts propres, plutôt que dans une relation de négociation qui tiendrait compte des personnalités de chacun."

"Ne jamais se sentir inférieur", c'est très très net, "ne jamais dépendre de l'autre" beaucoup moins, mais je suis qu'en même arrivée à cette conclusion, car il fuit quand je l'approche et se rapproche quand je fuis, mais bien sûr, fallait-il encore que je fuis pour le voir!

Déguisée, discrète, oui, au point que j'ai cru que c'était moi qui était "folle".

Je pense qu'effectivement, il ne le sait pas lui-même. 

Aucune négociation possible. Un jour, il devait venir chez moi. Il a repoussé d'un jour. Je lui réponds que ce jour ne me convenait pas à cause du travail, et je repousse d'un jour de plus. Il accepte. Quelques heures plus tard, je lui dis que finalement, je préférais le voir le plus rapidement possible, et tant pis pour l'organisation. Il s'est fâché. Il m'a expliqué ensuite, qu'il avait pensé que si je faisais ça, c'était pour que ce soit moi qui décide du jour où il venait. 

"Cette phase d’emprise non plus n’est pas toujours consciente, elle est nécessaire au manipulateur pour se faire aimer, pour assurer ou restaurer le lien, mais elle ne relève pas nécessairement d’un plan mûrement conçu et réfléchi. Il assure sa survie, cela lui paraît normal et ce besoin réapparaît donc régulièrement entre les crises, par des périodes d’accalmie qui prennent parfois des allures de raccommodage. Ce qui explique en partie pourquoi les victimes restent parfois si longtemps sous leur emprise."

C'est tout à fait ce que je ressens. Je ressens le besoin de l'aider, mais l'aider véritablement, et en même temps, je ne m'en sens pas toujours capable. Je suis obligée de prendre de la distance pour me ressourcer, car il m'énerve vraiment beaucoup, et me fait craquer. 

Je sens en lui quelqu'un de bon, de généreux, et même temps, quelqu'un remplit d'agressivité, de rancoeur. Je voudrais tout lui donner pour le rassurer, pour qu'il puisse s'épanouir et être lui-même, mais c'est impossible, car si je donne tout, il prend tout sans aucun égard, et me rend malheureuse. 

"Est-ce qu’un manipulateur peut prendre conscience de ses fonctionnements ? Rarement. Essentiellement parce qu’il ne comprend pas que les problèmes qui jalonnent sa vie (rejets relationnels fréquents par exemple), c’est lui qui les crée. S’il a conscience de sa dynamique, il n’en voit pas le caractère problématique. Une ouverture à la remise en question peut néanmoins apparaître en thérapie de couple, lorsque la motivation de maintien de la relation est forte, mais la plupart du temps, la thérapie est une démarche malheureusement vaine, soit parce que le thérapeute se fait lui-même manipuler et conclut un peu rapidement à l’absence de problème, soit parce que le thérapeute, aussi habile soit-il, confronte son patient à ses démons intérieurs d’une manière telle que celui-ci cesse sa thérapie, en méprisant son thérapeute !"

Oui, il crée lui-même ses problèmes et les rejets qui vont avec, à tel point que son ex, sa fille, m'ont dit qu'il suffisait de le laisser faire pour qu'il se piège tout seul. Il se noie dans un verre d'eau. Si je le lui fais remarquer, il écoute et il semble comprendre la toxicité de ses démarches parce qu'il vit mal, il est sans cesse énervé, il dort mal. Il cherche à faire le vide, s'enferme chez lui, ferait son ménage. Mais son fonctionnement ne change jamais. 

Je sens bien ses démons intérieurs. Il parle de son passé par brides, mais il répète toujours la même chose, comme : "il a reçu des coups de bâtons" par contre, il dit que son père a bien fait!!! 

"Comment s’y prend-il pour manipuler ? Les moyens varient selon le caractère du manipulateur et l’intensité de ses besoins de domination. Le manipulateur de type dictateur est le plus reconnaissable : il utilise tous les moyens d’intimidation et de domination de manière assez assumée. Il crie, interrompt, menace, utilise le chantage, ment, impose sa vision et ses propres règles, n’écoute pas son interlocuteur, démolit ou méprise ses arguments, fait mine d’être pressé, en impose par son allure physique et vestimentaire, en vient aux mains si nécessaire, sous-entend qu’il a « le bras long », etc… "

Mon manipulateur est clairement et sans ambiguïté, dictateur : il sait très bien haussé à peine le ton de façon ferme, en m'expliquant qu'il ne supporte pas qu'on lui coupe la parole, en me raccrochant au nez, en me punissant par le silence, mais sans pour autant, me donner la parole. Je dois écouter sans me plaindre ou renoncer à "discuter" avec lui.

Il ment.

Il retourne mes arguments contre moi, même mon attitude. Par exemple, si je prends une voix douce pour lui répondre, il fera de même quand je me fâcherai avec dans la voix, l'assurance et la satisfaction de quelqu'un qui se contrôle, alors que j'ai du faire un effort inouï pour y arriver, et ne me sens pas capable de tenir. Je deviens la folle et j'ai une mauvaise image de moi. 

Son allure physique est effectivement imposante. Il n'en vient jamais aux mains, mais qu'en même, il m'a dit qu'il avait souvent eu envie de me mettre une claque. Je suppose que si on vivait ensemble, il l'aurait fait. 

"Ces personnalités aux allures fort diverses sont toutes régies par les mêmes rouages psychologiques : assurer leur stabilité au détriment de celle des autres, qui leur apparaissent comme menaçantes pour leur équilibre intime instable. Les carrosseries et les cylindrées sont fort diverses, mais à l’intérieur, c’est toujours le même moteur !"

Effectivement, je sens chez lui, un enfant fragile, qui se sent en permanence, menacé, et qui réagit sur un mode défensif. Quand il me déstabilise, je sens que ça le rassure. Il prétend vouloir prendre soin de moi, mais ça n'arrive jamais, je me sens seule à ses côtés. 

"On sent qu’on se fait manipuler de diverses manières selon l’intensité : à petites doses cela crée un sentiment d’exaspération, d’énervement intense, de malaise ou de peur, on perd confiance en soi et en l’autre, on sent qu’on ne dit pas ce qu’on pense, on dit Oui quand on pense Non, on a peur des représailles, on n’arrive pas à tenir tête, mais face à la durée, à la répétition et à l’intensité de la manipulation, on en arrive à perdre son jugement propre et son bon sens, on est envahi par la toxicité de cette relation, on se sent perdu, vide, épuisé, déprimé ou anxieux, et si ça ne suffit pas pour nous alarmer, le corps s’exprime par des insomnies, des problèmes gastriques, des maux de tête, des dermatites, etc. A ce moment-là, c’est clair, on a besoin d’aide!"

Chaque mot de ce texte est vrai pour moi. Pour la première fois de ma vie, j'ai avalé un tube d'aspirine en une semaine chez lui, alors que d'habitude, il me dure un an. 

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 09:39

Petit à petit, ça s'éclaircit dans ma tête. J'ai des "illuminations" et ça fait comme les poupées russes, une chose m'amène à une autre et encore une autre, sans qu'il semble y avoir de fin.

Je reste accro à AA sans comprendre pourquoi si ce n'est, ce que je nomme amour, mais plus je le définis, plus j'arrive à me construire en dehors de lui. 

Je suis partie de dépendance affective pour moi, et pour lui narcissisme, puis manipulation, j'arrive à coquille vide. 

Je vois nettement ce qu'il pourrait être, s'il était heureux et ce qu'il pourrait être me plairait assez, mais il a un comportement qui ne permet pas une relation saine. Il est dans un rapport de force permanent. Bien sûr, si ce rapport de force était possible, c'est que je jouais le jeu. Je me sentais donc responsable, moi aussi, de nos difficultés, jusqu'à ce que je perçoive la toxicité de son comportement. C'est simple, loin de lui je retrouve mon dynamisme, ma joie de vivre, à son contact, je retrouve angoisse et larmes. Et maintenant, je sais comment faire pour retrouver mon calme. Pas d'explication à n'en plus finir, le silence, la distance, et les choses semblent s'arranger. Mais quand je reprends contact avec lui, sa mauvaise foi, et son discourt à double sens, me déstabilisent rapidement. Je dois être patiente, oui oui patiente, mais sans qu'il y aie jamais d'issue, "on verra". Je dois être compréhensive, mais comprendre quoi, qu'il a des problèmes et que ça le rend inaccessible, c'est bon, j'ai compris, mais alors, qu'il me laisse gérer ma vie comme je l'entends en attendant qu'il soit disponible. 

J'ai perçu très nettement chez lui, une satisfaction à m'avoir mise en colère, comme si les choses reprenaient leurs places, c'est à dire, "mange dans ma main", avec les petits mots doucereux "calme toi ma belle" "si tu m'aimes ...". Oui oui bien sûr, je suis la débile de service. Dans sa vie, j'ai la dernière place. Avant moi, Il y a les nombreux problèmes qu'il invente, le monde entier semble s'attaquer à lui, c'est donc sans fin. Et il y a ses enfants, qu'il brandit comme une arme, car il sait que je ne les attaquerai pas, c'est pratique. Un exemple qui date d'hier. Il a recueilli sa fille, qui était soit-disant suicidaire. Il ne veut pas qu'elle retourne chez sa mère. Tout ça est entendable. Mais sous le coup de la colère, j'ai lâché des mots, et j'ai compris à travers les siens, que lui, et non pas sa fille, avait décidé qu'elle ne retournerait pas chez sa mère. La souffrance ne s'entend pas, il n'y a pas de désarrois, d'inquiétude, pas de prise en charge par un médecin ou un psychologue, mais on sent un désir de possession et de vengeance "sa fille ne retournera chez sa mère que quand le juge lui aura attribué un droit de garde, et elle la prendra par obligation". 

 

Et j'ai enfin, enfin, réalisé, que derrière tout ça, c'est vide, vide, vide. Sa vie consiste à se battre pour défendre une image de personne forte qu'il n'est pas, à s'épuiser à garder le contrôle de tout, mais de tout, et sans arrêt, les charges locatives, les employés de son bayeur, les femmes de ménage, les vigiles, l'emplacement des poubelles, tout est source de colère, car il voudrait pouvoir tout contrôler, même l'emplacement du train su le quai. C'est assez incroyable. Il me fait honte parfois. 

Derrière ce fonctionnement qui me semble pathologique, il y a un homme que j'aime, mais  qui s'efface peu à peu derrière un ensemble de problèmes inutiles qu'il a fabriqué tout seul. Au début, il a cherché des noises à un organisme par esprit de vengeance, et il s'est noyé dans des conflits qu'il a lui même générés. C'est ahurissant. Et il se sent mal, il se sent humilié, il se sent victime, il fait des cauchemars, alors que tout vient de son imagination, "on le fait vivre dans la crasse" mais je n'ai jamais vu que c'était sale chez lui, "les gardiens ne passeraient pas la nuit" bon soit, mais je n'ai jamais senti que c'était dangereux chez lui, je n'ai jamais assisté à des scènes de violence, jamais entendu crier. 

 

Je me décourage. J'attends qu'il fatigue, qu'il devienne vieux, "impuissant", mais pourquoi faire, si seule la mort emporte tout ça. 

 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 13:18

Un éclair c'est fait dans ma tête en lisant un bouquin.

 

AA et moi, on a mis notre moi dans l'autre mais de façon à ce que nous deux, ce ne soit plus que lui.

  • Moi, je me suis mise en lui, mais en m'effaçant de moi. Je n'ai pas confiance en moi, je mets la barre trop haut, j'ai du mal à être satisfaite de moi, j'ai toujours peur de ne pas y arriver. Quand j'ai rencontré AA, il était logique pour moi qu'il devait prendre soin de moi, et donc me réparer, combler mes failles, me protéger. En d'autres termes, j'ai un surmoi exigent, un moi sans cesse défaillant, et j'ai donc pensé que AA s'occuperait mieux de moi que moi-même, puisque je n'en suis pas capable à mes yeux, et qu'i me paraissait plus compétent que moi. Mais ça n'a pas marché bien sûr, car plus je le laisse me prendre en charge et moins j'ai confiance en moi, forcément. Et d'autre part, comme j'ai donné à AA la responsabilité de mon bonheur, ça le rend coupable de mon mal-être, et j'éprouve de la colère contre lui devant son incompétence à me rendre heureuse alors que j'estime qu'il s'y est engagé. Je ressens un sentiment de trahison et je l'agresse.
  • De son côté, il a mis son lui en moi tout en gardant son lui. Il sait mieux que moi ce que je pense, ce que je ressens, ce dont j'ai besoin, et me dit que je suis de mauvaise foi si je lui dis qu'il se trompe, que je ne lui fais pas confiance, que je suis traumatisée par mes ex et que je dois changer. Il voudrait téléphoné à mon psy pour lui dire ce qu'il devrait me dire. Il pense que si je veux pas l'écouter lui, j'écouterai le psy parce que j'ai plus confiance en ce que me dit le psy. Bien sûr, son mécanisme de défense est tout autant inefficace que le mien. Je ne peux être ce qu'il veut que je sois puisque je ne suis pas lui, et je ne serai jamais lui. 

 

Ce processus nous conduit obligatoirement à un clash.

  • Moi, je veux qu'il me donne un moi qui corresponde à mon moi-idéal, mais c'est l'inverse qui se produit car il ne cesse de me critiquer. Je perds de plus en plus confiance en moi, et j'en attends de plus en plus de lui.
  • Et lui, comme il me voit comme son reflet, et qu'il est insatisfait, il auto-alimente sa propre colère. 

 

Passé un certain cap de stress, d'angoisse, de peur, chacun va se désinvestir à sa façon :

  • Moi, j'ai une image de moi désastreuse, je suis dans une bulle de peur, et je me protège de ses attaques
  • Lui il fuit dans le sommeil, l'indifférence, pour préserver une bonne image de lui. 

 

Le distance va permettre qu'on se reprenne contact l'un avec l'autre :

  • Moi, je me vois obligée de me prendre en charge et je vais mieux
  • Lui, n'a plus en face de lui, l'image agressive qu'il projète. 

 

La "folie", c'est que ça recommence toujours et encore, de plus en plus vite, de plus en plus intensément, c'est infernal. Pour sortir de ça, je ne peux m'appuyer que sur mes propres moyens, et donc me prendre en charge.

 

Cette relation est-elle sans issue ?? C'est ce que semblent dire les livres, mais comment, moi qui suis dedans, qui ne suis pas neutre, puis-je le caser dans tel ou tel paragraphes ?? Je ne peux que me définir, me prendre en charge, et en même temps, plus je me prends en charge, et plus j'espère que ça va réparer notre relation. Je me scinde en deux, une partie change, et une partie l'attend. La partie qui change part loin de lui, et la partie qui attend se demande comment elle peut se protéger de lui pour pouvoir être là sans être détruite. Il suffirait d'abandonner la relation mortifère, mais je n'y arrive pas. Il continue à faire partie de ma vie, j'ai l'impression de le deviner, de communiquer avec lui par télépathie. Il est toujours dans ma vie mais la place que je lui donne reste vide. 

 

Alors, la partie de moi qui attend continue à attendre, tandis que je me préoccupe de la partie qui monte en puissante espérant que la magie surviendra et que la partie forte guérira la partie faible de moi. Ce qui me rassure, c'est que les autres semblent penser qu'il en sera ainsi. 

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 15:59

23.5.2009 à 21.8.2012 tout un chemin

 

Pendant des années, je me suis dit que ma mère m'avait rendue dépendante parce qu'elle était possessive. Puis une jour, lors d'une discussion, je m'interroge sur le rôle de mon père, s'il était intervenu pour m'aider, je n'en serais peut-être pas là. Alors j'e parle à ma sophro et eureka, ça fait tilt. LA sophrologue me répond : ah, c'est intéressant! Et elle me pose cette question : aviez-vous tendance à protéger votre père? Ca oui, c'est sûre que oui, et j'en était d'ailleurs très fier. Elle me répond : ben cherchez pas, vous faites pareil avec les hommes pour réparer les blessures de votre père. ???!!! Depuis la petite moulinette dans la tête travaille. D'un seul coup tout s'éclaire, tout change. Je suis allée regarder sur le net et je me suis reconnue. Voilà pourquoi je me sens toujours comme une toute petite fille! Mais que ça fait du bien de trouver une réponse. Me voilà libre de devenir femme. J'ai brisé mes chaînes intérieures. Mais comment on fait le chemin ? Alors j'ai posé la question dans un forum. Le chemin, on le fait comme on peut, en prenant une position de femme, mais en abandonnant son besoin de retrouver un père.

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