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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 07:37

http://www.intelligenceemotionnelle.net/

La blessure d'abandon nous raconte l'histoire d'un enfant seul,perdu, dans l'insécurité , en quête de. Il porte en lui une blessure originelle de vide et d'absence, un sentiment de peur de perdre et de peur de manquer. L'empreinte, la morsure de cette blessure pousse cet enfant tout au long de la construction de sa vie d'adulte à chercher désespérément à l'extérieur de lui-même matière à remplir ce vide et cette agitation permanente perceptible pour certains inconsciente pour d'autres. 

Cette nourriture tant recherchée et qui fait défaut depuis l'origine s'appelle AMOUR, RECONNAISSANCE OU ENCORE VALEUR. Il guettera sur son chemin toute personne susceptible de le combler et de le nourrir dans un spirale infernale d'attentes et de déception. Il ira jusqu'à se trahir quelques fois plutôt que d'être seul, se sentir seul ou prendre le risque de perdre ou de manquer. 

Le masque de cette empreinte d'abandon s'appelle la dépendance et nous raconte combien nous somme prêt à remplir ce vide originel par l'illusion : l'illusion de l'autre et de ce qu'il est censé nous donner, l'illusion de la matière qui nous permet de remplir ces espaces inhabités de nous, l'illusion de la nourriture ou de la compulsion comme pour taire cette peur profonde , ersatz perpétuellement insatisfaisant qui nous pousse à consommer encore et encore. 

 Cette blessure d'abandon est propre à l'humain, elle nous demande pour la guérir de faire le chemin inverse de notre automatisme ordinaire : chercher à l'intérieur ce que nous quémandons à l'extérieur.

La blessure d’abandon nous raconte l’empreinte d’un vide, d’une absence , d’un sentiment d’isolement, d’une impression d’être seul  face à la vie et aux situations, sans soutien. Elle nous parle également de fragilité dans le lien à soi et dans le lien à l’autre, de la peur de perdre et de tout ce que notre être serait prêt à faire, à dire ou à renoncer pour ne pas prendre le risque de perdre cet autre ( parent, enfant, partenaire, amis…) et toutes les ressources qu’il nous apporte( ou que nous espérons qu’il nous apporte) : amour, reconnaissance, protection, sécurité, valeur…

 Cette empreinte nous parle encore de dépendance, d’attachement et de recherche de remplir ce vide intérieur . Ce vide intérieur se comprend et se mesure par combien nous sommes absents à nous mêmes, combien nous n’habitons pas nos espaces intérieurs( physique, mental, émotionnel et spirituel) , combien nous ne connaissons pas notre maison intérieure…elle se vit comme une grande demeure inhabitée, vide de soi et si saturée pourtant d’émotions du passé, de ressentis et de ressentiments, de rage enfouies , de vécus que nous portons par fidélité à nos ancêtres et que nous laissons à notre corps le soin de l’exprimer à travers nos maladies. 

Notre blessure d’abandon se traduit par combien je suis dépendant du monde extérieur pour trouver un équilibre, de combien j’utilise de stratégies pour obtenir ce dont j’ai besoin, de combien je suis capable de faire pour être sûr d’être aimé, reconnu ou encore en sécurité. Nous pouvons ne pas ressentir le vide, l’absence ou l’isolement mais nous voir dans une hyperactivité ou une aide à l’autre effrénée pour précisément ne pas ressentir ce vide.  

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 07:33

http://www.intelligenceemotionnelle.net/index.php?option=com_content&task=view&id=83&Itemid=1

La déesse intérieure représente un féminin qui s'est pleinement installé dans le socle de l'accueil, la receptivité, l'intuition et l'amour. Un féminin qui a pu se révéler sacré, femme de lumière, femme solaire.

Pour que ce féminin émerge il aura fallu lui donner son plein espace d'abord et croire en sa valeur , il aura fallu faire la paix et éclairer la femme de l'ombre, celle qui s'est construite sur  nos blessures d'enfant, animée par le besoin de pouvoir et de contrôle, femme dont nous ne sommes par toujours fières, femme des profondeurs qui se vit encore dans la honte , la culpabilité et la peur. Le chemin demande de la regarder, de l'accueillir, de la comprendre et de l'aimer pour lui permettre de se laver de ses blessures et des jugements qu'elle nourrit sur elle-même et qui entrave sa croissance.

Pour que ce féminin de lumière émerge pleinement il aura fallu également faire la paix avec le  masculin, notre masculin intérieur,masculin que nous rencontrerons au gré des relations amoureuses  entre autre.

De cette paix pourra émerger un masculin différent plus mature , nourri de discernement prêt à offrir son épée, sa protection, sa limite et sa direction à cette fleur du féminin qui pourra alors renaître déesse dans toute sa valeur de réceptivité et de propre puissance.

Finalement le couple intérieur pourra célébrer ses noces et se manifester dans notre réalité par une relation à l'autre pleine et authentique dans une réelle conscience de complémentarité.  

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 07:29

http://www.intelligenceemotionnelle.net/

Le lien à la mère nous parle de nourriture, de sécurité, de confiance, d'amour  inconditionnel, de protection, d'ancrage, de capacité à prendre soin de tous nos besoins, de capacité d'accueil de soi et de l'autre, de capacité à donner et à recevoir, de la capacité à tisser un lien d'amour et de confiance à soi et à l'autre, dans la fluidité et non dans la peur, la lutte et la résistance. Or , la relation avec notre propre mère est souvent tout autre : mère absente, fusionnelle ou dominatrice, tyrannique ou dépressive, soumise ou dans la violence, coupée de ses émotions ou au contraire envahissante, elle aura quelque soit son mode relationnel et sa propre histoire une influence indéniable sur la notre. Sur notre manière de nous sentir accueilli d'abord, notre manière d'être en lien à soi et à l'autre, à notre sentiment d'insécurité ou de peur face au monde et à la vie, à une impression de ne pas être désiré ou de ne pas existé……même avec les meilleures intentions du monde, elle aura ses croyances, ses limites, ses propres blessures et ses manques qui détermineront ce qu'elle pourra nous enseigner ou nous transmettre. 

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 07:23

http://www.intelligenceemotionnelle.net/

PARDONNER
veut dire donner au –delà, donner par –delà  ce qui a été, les actes commis, les mot dits, les blessures et les ressentiments. Pardonner  veut dire ouvrir encore davantage son cœur que simplement pour  accepter ce qui a été, c'est l'ouvrir suffisamment pour regarder l'ensemble, accueillir ses propres limites comme celles des autres, accueillir les attitudes de défense, mauvaises ou inadéquates là ou nous avons agi «  comme nous le pouvions » ou quand l'autre en a fait de même.  

LE PARDON est un chemin difficile parce qu'après une compréhension intellectuelle voire même émotionnelle, c'est au niveau du cœur que l'intégration se joue.

DANS LE LIEN A L'AUTRE , PARDONNER  veut dire accueillir et  accepter de regarder cet autre dans son humanité, ne pas voir que l'attitude ou le manque  qui m'auront blessé, mais tenter de percevoir derrière la personnalité et l'ego, l'âme qui comme la mienne est en chemin et expérimente les écueils de la croissance humaine. Sur ce chemin vers le pardon, il m'aura fallu pleinement accepter de me voir dans l'impuissance, le ressentiment et le jugement , puis, enrichi de quelques outils et de la connaissance de l'être, j'aurai pris la responsabilité des blessures que cet autre aura réveillés chez  moi et nourri cet enfant carencé qui existait bien avant que cet autre à qui j'en veux n'intervienne dans ma vie.

Cette rencontre intérieure sera une véritable opportunité à me comprendre moi-même et à comprendre l'autre dans cette humanité que nous partageons . J'aurai compris que nous cheminons sur la même route, que nous rencontrons les mêmes difficultés, que quelques fois nous ne discernons plus ce qui est juste ou pas, nous réagissons dans la peur, dans l'automatisme sans mesurer les conséquences de nos réactions et de nos actes.

 J'aurai compris que sur ce chemin il est si facile de se perdre et de juger de l'imperfection de l'autre, j'aurais compris qu'à chaque fois que ce jugement tombera sur cet autre c'est en fait  sur ma propre tête que je ferai tomber le couperet ; J'aurai compris et mesuré combien il est difficile d'ouvrir son cœur véritablement et d'avoir l'humilité de se regarder comme dans un miroir dans l'inadéquation ou l'erreur de son bourreau.

Par contre, quand les actes commis par l'autre auront été si intolérables   , pardonner semblera impossible, et pour cause….une résistance si forte apparaîtra, comme si de pardonner était trop facile comme si cet autre  s'en sortirait à trop bon compte : l'enfant demande réparation et ce passage aussi fait partie du chemin.

Le pardon sera d'autant plus difficile que les attitudes qui nous auront blessé auront porté « in se » une intention de nuire. Au final, la véritable énergie du pardon face à l'autre s'installe quand malgré les blessures vécues, les ressentiments et les déceptions, je parviens non seulement à accepter ce qui a été, mais plus encore à nourrir cet autre de compassion et d'amour, à le regarder même si ces actes auront été inacceptables « dans combien il faut être dans les ténèbres à l'intérieur pour en arriver là »

Cette ouverture totale n'est pas résignation bien au contraire elle participe d'une compréhension totale du concept de responsabilité : nos âmes ont choisi de venir expérimenter les classes de la vie sur terre, alors quels meilleurs révélateurs pour nos apprentissages que toutes nos rencontres ? 

   

SE PARDONNER A SOI  demande de parcourir ce même chemin en allant se rencontrer dans tous ces actes, ces choix et ces attitudes dont nous ne sommes pas fiers, que nous jugeons, que nous souhaiterions oubliés que souvent nous ne voyons même pas mais qui se révèlent  à travers nos manques de valeurs, nos critiques vis-à-vis de soi ou de l'extérieur, nos exigences ou encore nos demandes de perfections.

Se regarder avec compassion est un exercice  ardu tant il est vrai que nous portons une impression diffuse et pourtant combien ancrée de ne pas mériter de recevoir cet amour et cette compassion. Nous demeurons pour nous même ce tribunal impitoyable face auquel nous ne trouvons que peu souvent grâce. Sortir du sentiment de culpabilité et pouvoir véritablement se pardonner demande beaucoup d'humilité, d'accepter sa limite et son humanité.

Or, accepter ne veut pas dire cautionner mais permettre d'accueillir pour choisir de transformer et de grandir. L'énergie du pardon permet une paix intérieure réelle et une fluidité dans l'énergie du coeur, c'est la joie qui renaît et cet élan que nous perdons lorsque la motivation ne se fait plus sentir.

L'énergie du pardon permet à notre cœur et à notre âme de se déployer pleinement, de dé cristalliser ces fardeaux que sont le jugement, l'impuissance, le ressentiment, la culpabilité et la honte.  Le pardon est un alchimiste qui offre à notre cœur de prendre pleinement sa place, sinon ce cœur restera comme enfermé dans un bloc de pierre, nous empêchant de nous ouvrir simplement au flux de la vie et nous coupant de ce que nous portons de plus noble : l'amour pur. 

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 01:23
quelqu'un me promet de m’appeler mais rien ou plutôt si, à 2 h du matin. Je n’étais pas en demande. Je me suis occupée l’esprit pour ne pas attendre. A 2h, je n’ai pas répondu, mais à 8h30 oui et mais après quelques minutes de conversation, il me laisse m’expliquant que quelqu’un arrivait et me dit qu’il me rappelerait. Et me voilà à attendre ou a redouté d’attendre mais a attendre qu’en même. De rage, je laisse le téléphone dans la chambre et le coup de fil de 16h30 reste sans réponse. Je l’appelle à 19h, il me dit qu’il a une soirée et me demande s’il peut me rappeler quand il rentrera après minuit. Et me voilà à dire « mais bien sûr ». Forcément j’ai attendu en essayant de ne pas attendre mais attendu qu’en même toute la journée.
Que faire 
dans ce genre de situation ? Alors voilà le fruit de mes petites recherches internet :
Il 
y a déception quand il y a attente, et une attente sous entend un besoin. Donc une solution face à la déception est de la rendre utile et en en profitant pour mieux se connaître.
V
oilà quelques articles que j’ai trouvé sur le net

http://ithaque-coaching.over-blog.com/article-29624716.html
auto-coaching :
Face à une situation donnée : qu'attendez-vous exactement?
Qu'est-ce que ça vous apportera ?
Quels sont les autres moyens d'obtenir ces bénéfices ?
Que mettrez-vous en place au cas où la situation ne fonctionne pas comme le souhaitez ?

http://guykarl.canalblog.com/archives/2009/05/06/13631326.html  comment gérer ces inévitables blessures, recoudre un moi défaillant, restaurer le narcissisme pour éviter la dépression profonde qui guette ? C'est que chacun a besoin, pour exister, d'avoir élaboré un moi qui puisse résister aux agressions, maintenir un certain niveau minimal d'autosatisfaction, d'estime de soi, de continuité psychique…
L'important est de bien saisir la mécanique du moi passionnel. L'énergie qui fait tourner la machine c'est la "soif", entendons un besoin irrépressible de reconnaissance, de confirmation, de gratification. En termes analytiques on peut dire : la course inconsciente pour restaurer l'image du moi-idéal, qui se dérobe indéfiniment en vertu les lois du réel, de l'indifférence d'autrui, ou plus simplement, de ce que le moi se veut au centre du monde et ne puisse y être. C'est là " la chute originelle", la déception cardinale sur laquelle il nous faut bâtir notre existence subjective.

 

 

http://www.psychanalyse-in-situ.fr/boite_a/attente.htm  : L’attente est une représentation d’image, de sensation qui mène à la frontière de l'espoir et du désespoir. Elle désigne l’action de rendre quelqu’un (ou quelque chose) présent en soi, en lui substituant une construction archaïque le plus souvent et imaginaire.  L'attente peut alors faire inconsciemment obstacle à la possibilité d’une réelle rencontre avec l’autre, les autres, aussi différent de soi que singulier.

Comment réagir quand on est déçu par quelqu’un : il me semble qu’on doit lui en parler, car s’il est évident pour nous qu’il nous blesse, il n’est pas certains qu’il en aie conscience. D'autre part, il n'est pas bon d'accumuler les pensées négatives. Attention de parler de ce qui nous déplait dans son comportement pas dans sa personne.

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 09:52
 Pyramide des Besoins de Maslow




- besoins physiologiques : manger dormir boire
- besoins de protection et de sécurité : abris, santé
- besoins d'intégration sociale : aimer être aimer avoir des amis
- besoin d'estime : respect de soi de l'autre, reconnaissance autonomie, opinions
- blesoin d'accomplissement : apprendre, se former, créer, philosopher

le besoin le plus basique doit être satisfait en premier
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 08:35
de meme que la douleur nous alerte sur un danger au niveau de notre organisme, les émotions négatives sont un message nous signalant une insatisfaction dans nos besoins
"les émotions sont persévérantes, elles ne sont pas prête de lâcher le morceau et elles vont revenir chaque fois qu'une situation similaires se reproduit et ceci tant que nous ne percevont pas le message qu'elles véhicules."
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 10:21

ESTIME DE SOI

http://www.reussir-en-amour.com/estime_de_soi.htm
 
Le texte ci-dessous est extrait du livre "Heureux en Amour" paru aux Editions Flammarion.

         On ne peut pas toujours tout réussir. Cependant, avec une bonne estime de soi, vous vous sentez dignes d’amour quels que soient les aléas de vos réussites ou de vos échecs. Mais si hélas, vous êtes trop souvent critiques vis à vis de vous mêmes ou si vous vous comparez régulièrement aux autres, avec pour résultat de vous sentir inférieurs vous manquez très certainement d’estime de soi.

         La vie est un combat. Et nous avons besoin de cette estime de soi pour faire face aux défis quotidiens de l’existence. 

L’estime de soi est l’une des clés indispensable
aux succès en tout genre.

         Avoir une bonne estime de soi, c’est avoir une image de soi suffisamment solide pour assumer les échecs lorsqu’ils se présentent et repartir d’un bon pied ! C’est encore être capable d’encaisser les refus, les rejets ou les déceptions sans se sentir « démoli ». Remarquons encore que l’estime de soi ne dépend pas uniquement de la manière dont ceux qui nous entourent nous évaluent, mais qu’elle dépend aussi largement de nos critères personnels d’évaluation.

         De la même façon que l’enfant s’est nourri affectivement du regard de sa mère et des personnes qui lui sont proches, l’adulte se nourrit de la reconnaissance de la personne qui lui est significativement proche.

         Il se peut donc qu’à l’âge adulte on ait encore besoin de l’attention bienveillante d’une autre personne pour pouvoir s’épanouir. Et c’est ce regard fondamental qui nous donne foi en nous-même et nous autorise à mieux nous réaliser.

         Marie-Cécile qui avait terriblement manqué de ce soutien dans son enfance raconte : « Ma soeur était la préférée de mes parents. Elle travaillait mieux à l’école et je sais qu’ils la trouvaient plus jolie. J’en ai beaucoup souffert et plus tard lorsqu’un homme tombait amoureux de moi ça ne suffisait  pas à me rassurer. Pour moi il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Je me trouvais toujours pas assez ceci ou pas assez cela. Aucun de mes compagnons n’est arrivé à m’apporter la confiance en moi qui me manquait. »

  

 Les origines de la mauvaise estime de soi

         Un enfant, et plus tard un adolescent, qui malheureusement a grandi avec le sentiment permanent de n’être pas vraiment reconnu, de ne pas être apprécié, estimé et aimé, par ses parents ainsi que par les adultes qui l’entourent, aura sans doute plus de difficultés à se construire une bonne image de soi. Il pourra développer une prédisposition excessive à s’isoler et à se replier sur lui même, ou bien encore une tendance à rechercher l’attention et l’intérêt des autres en se comportant de manière agressive. Quoiqu’il en soit, il demeurera ensuite beaucoup trop dépendant du regard porté sur lui, avide de ce qu’il n’a pas reçu. Bien souvent, il essaiera d’attirer l’attention par la séduction ou l’agressivité. Peut-être alors en viendra-t-il à définir les principaux traits de son identité par le biais de cette reconnaissance qu’il est trop désireux de recevoir, et se sentira-t-il contraint de jouer un personnage qui n’est pas vraiment lui même.

 

         C’est ce qu’on peut observer chez Marie-Cécile lorsqu’elle raconte : « Aussi loin que je regarde dans mon enfance, je me vois toujours en train d’essayer de paraître la bonne petite fille dont ma mère sera fière, de ressembler à la poupée gentille qu’elle souhaite avoir, et de faire taire mes demandes d’autonomie. Je crois même avoir fini par oublier mes propres envies et mes propres goûts. J’avais le sentiment que non seulement il me fallait bien réussir à l’école mais encore que ma mère me mépriserait si je n’y arrivais pas ».

 

L’enfant sous terreur :

         Très tôt l’enfant doit faire le choix entre écouter ses sensations, ses impressions pour s’exprimer dans sa personnalité avec ses goûts et ses envies, et réprimer ses aspirations profondes pour protéger la sécurité d’une relation intime avec les adultes. Il peut, de manière précoce, choisir de réprimer ses aspirations profondes pour protéger la sécurité d’une relation affective essentielle pour lui. Il se construira alors une identité qui sera moins déterminée par ses désirs et besoins personnels que par l’envie d’obtenir coûte que coûte une reconnaissance. Il deviendra excessivement dépendant d’autrui et du regard porté sur lui par l’adulte pour s’auto-évaluer et se construire une image de lui même.

 

         Dans notre plus tendre enfance, nous avions tous besoin d’être remarqués et encouragés plutôt que d’être jugés. Mais certains d’entre nous ont pu souffrir d’une évaluation trop pesante de la part des adultes. Ils ont du porter le poids des jugements dévalorisants. On peut dire, à propos de certains enfants qui ont été systématiquement dévalorisés et humiliés et qui se sont trouvés trop souvent sujets aux sarcasmes, qu’ils ont vécu dans la terreur d’être rejetés ou désapprouvés. Chez ces enfants, l’amour de soi s’est trouvé grandement entamé faute d’avoir été nourri par l’amour de leurs proches. Trop jeunes pour comprendre ce qui pouvait pousser les adultes à ne pas les aimer, ils se sont imaginés qu’ils avaient mal agi et méritaient le rejet. Ils n’ont pas été préparés à relever les défis de la vie grâce à l’amour et à l’attention dont ils avaient besoin. Ces enfants, qui ont profondément souffert, lorsqu’ils ont été trop souvent rabroués, ou comparés défavorablement aux autres à plusieurs reprises ont pu développer des sentiments d’infériorité qui, plus tard dans leur vie d’adulte, les rendront plus vulnérables que d’autres aux critiques.

 

         Marie-Cécile raconte : « Lorsque j’avais fini mes devoirs d’école, il me fallait m’occuper des tâches ménagères ; et ma mère me donnait  des coups de ceinture parce que je n’avais pas descendu assez vite la poubelle, alors qu’elle ne demandait jamais rien à ma soeur. A force de subir toutes sortes de brimades et de remarques humiliantes un jour j’ai voulu me jeter par la fenêtre et je me suis dit : je serai au Ciel et contente de voir que tout le monde accable maman. Je ne l’ai pas fait, mais j’étais comme terrorisée à l’idée de ne pas être à la hauteur et de ne jamais la satisfaire ».

 

         Devenue adulte Marie-Cécile est entrée en thérapie parce qu’elle souffrait beaucoup de ne pas savoir quoi penser d’elle-même. Au cours des premières séances, elle passait son temps à s’auto-évaluer pour essayer de juger si elle était « normale » ou pas. Le thérapeute lui a proposé de laisser tomber une telle question qui n’a pas de sens et de se fixer des buts et des objectifs concrets par étapes clairement définies. C’est ainsi que Marie-Cécile a pu retrouver progressivement confiance en elle en prenant goût à comptabiliser ses succès dans un  « journal de bord » au fur et à mesure qu’elle les réalisait.

 

         Jean-Pierre, lui, a eu un père très violent qui le frappait et le dénigrait sans cesse, le traitant d’incapable et de « gibier de potence ». Quant à sa mère, elle avait trop peur de son mari pour s’interposer ! 

 

         Beaucoup d’enfants, sans avoir vécu une enfance aussi douloureuse que celle de Marie Cécile ou de Jean-Pierre, ont néanmoins subi  suffisamment de critiques dévalorisantes pour avoir conservé à l’âge adulte ce sentiment si répandu de n’être pas à la hauteur. En effet des remarques qui paraissent insignifiantes aux yeux des parents peuvent être vécues et ressenties par les enfants comme terriblement humiliantes.

 

         Le père de David avait l’habitude de lui dire chaque matin : « Tu n’as pas encore grandi aujourd’hui »; phrase qu’il considérait comme humoristique !...  Mais l’enfant, soucieux de plaire à son père se mesurait régulièrement en cachette et se désolait de ne pas grandir plus vite. David en était venu à se prendre pour un Petit Poucet face à des géants ! Et dans ses fantasmes il rêvait de trouver lui aussi  les bottes magiques qui lui permettraient de se déplacer très vite et très loin.  Des années plus tard, en psychothérapie, il a retrouvé ce souvenir et a compris que c’était peut-être en partie à cause de cette petite phrase de son père qu’il avait si longtemps et si terriblement manqué de confiance en lui, et combien cela l’avait beaucoup dé-servi dans ses rapports avec les femmes.

 

         Tous les problèmes relationnels que nous rencontrons dans la vie adulte ne se réduisent pas pour autant à ce schéma de dévalorisation excessive intériorisée dans l’enfance. Bien au contraire, on peut avoir été trop mis sur un piédestal, on peut avoir été l’enfant-roi, traité comme un prince ou une princesse. On a alors été subtilement exploité et séduit (souvent par le parent de l’autre sexe) à tel point qu’il est bien difficile, à l’âge adulte de rompre ce lien inconscient quasi-incestueux.

 

Aujourd’hui vous pouvez faire le bilan :

 

         De quelle manière vos parents s’adressaient-ils à vous. Avec respect ou dans la dérision ?

 

         Dans quelle mesure les adultes qui vous entouraient vous permettaient-ils d’exprimer vos opinions sans risquer la réprimande, la punition ou le sarcasme ?

 

         Receviez- vous des compliments  pour vos réussites ou seulement des critiques pour vos échecs ?

 

         Dans quelle mesure essayaient-ils de vous culpabiliser lorsque vous ne pensiez pas comme eux ?

 

         Etiez-vous encouragé à penser de manière indépendante ou simplement tenu à vous soumettre à leur façon de penser ?

 

         Est-ce qu’ils en appelaient à votre réflexion ou bien employaient-ils pour seul argument l’expression : « Fais-le parce que je te le dis » ?

 

         Aviez-vous le sentiment d’être un fardeau ou un objet d’indifférence.

 

         Aviez-vous le sentiment que votre vie vous appartenait ?

 

         Aviez-vous le sentiment d’être responsable de l’équilibre de l’un ou l’autre de vos parents.

 

         Etiez-vous assez souvent encouragé ? 

 

         Essayaient-ils de vous inspirer la crainte du monde et des autres gens ?

 

         Valorisaient-ils votre féminité ou votre masculinité ?

 

 

 

         Peut être n’avez-vous pas reçu suffisamment les indispensables nourritures affectives qui viennent alimenter l’estime de soi. Mais si, par bonheur, vous avez été encouragés à vous réaliser selon vos goûts et talents, et si vous receviez fréquemment des compliments, alors vous avez reçu les plus beaux cadeaux qui soient !

         Grâce à ces encouragements et à ces compliments, vous avez sans aucun doute gardé une grande estime à vos propres yeux. Vous avez acquis suffisamment de confiance en vos possibilités pour vous lancer dans la vie avec de grandes chances de réussite !

         L’un des plus beaux cadeaux que peuvent faire les parents à leur enfant, c’est assurément de lui donner confiance en ses propres possibilités.

 

         Les conséquences d’une mauvaise estime de soi sur la relation amoureuse

         Sabine raconte : « Quand Serge m’a quittée pour Estelle, j’étais dans une angoisse terrible, et j’en ai été physiquement malade. J’ai craqué au boulot. Je ne supporte pas les ruptures affectives ».

         Pour se changer les idées Sabine est partie en vacances à Djerba, mais dit-elle : « J’étais triste à Djerba, je me sentais moche et je n’imaginais pas qu’un autre homme puisse faire attention à moi sérieusement ».

         Sabine a très peu de souvenirs de son enfance, si ce n’est que des moqueries : « Mon oncle se moquait de moi parce que j’étais grosse et mon grand père parce que j’avais peur du noir. Quant à mes parents, je ne me souviens pas d’un geste de tendresse ou d’un câlin de leur part. Et j’avais fini par me prendre pour le vilain petit canard ».      

         Devenus adultes, beaucoup sont ceux et celles qui croient que si on les quitte pour quelqu’un d’autre c’est parce qu’ils ne sont pas assez ceci ou cela. Comme si dans la vie amoureuse, il n’y avait que des réussites et jamais d’échec. Mais il est certain qu’une mauvaise estime de soi favorise  l’échec !

         Si l’on croit que l’on ne peut être aimé qui nous aimera ? Si, par malheur, l’on s’attend à être régulièrement rejeté, on se construit une image de victime. Et cette croyance prépare le terrain pour en devenir une réellement !  

 

 

Le cas de Geneviève :

 

         Geneviève était tombée amoureuse d’un homme marié, Pierre. Ce dernier occupait un poste à responsabilité dans l’entreprise où elle travaillait et elle avait été impressionnée par ses compétences. Pendant quelque temps il avait été « aux petits soins » avec elle ; aussi Geneviève avait été heureuse et flattée qu’un homme de son envergure, qui était respecté par tout le monde, s’intéresse à elle. Mais lorsqu’ils étaient devenus amants, l’attitude de Pierre avait changé, il ne l’emmenait plus ni au restaurant ni au cinéma, ne lui faisait plus de cadeau, et la prévenait au dernier moment qu’il passerait la prendre pour l’emmener à l’hôtel.  

 

         Geneviève a vécu plusieurs expériences de ce type. Les situations se répétaient avec beaucoup de similitudes et il semblait bien qu’elle ne pouvait s’empêcher de tomber amoureuse, et d’entretenir des relations avec ce type d’hommes qui la dominaient et la faisaient souffrir par leur violence morale.

         Avec l’analyse cette jeune femme s’est rendue compte que pour elle les hommes ne pouvaient être que des  bourreaux (comme l’était son père) et les femmes ne pouvaient être que des victimes (comme sa mère).

         Aussi chaque fois qu’elle faisait une nouvelle rencontre, elle ne remarquait pas les indices et signes avants coureurs  qui auraient pu l’avertir qu’elle était tombée sur un homme violent et dominateur. Car au fond pour elle, une certaine violence chez un homme, c’était dans la nature des choses…

         C’est sans doute pourquoi tout au long des années, elle ne s'était attachée qu'à des hommes de type " bourreau "qui lui en faisaient voir « de toutes les couleurs » comme elle dit... Bien sûr elle souffrait de cette situation et se sentait piégée dans ces amours invivables, mais cela recommençait chaque fois !

 

         Lors d'une séance de thérapie Geneviève dit : «  Pourquoi donc ai-je recherché des hommes qui passés les premiers moments de passion, se montraient durs et sarcastiques à mon égard ne perdant jamais une occasion de me faire souffrir ? »

 

         A quoi pouvait bien lui servir ce que certains seraient tentés de qualifier de masochisme ? Certains pourraient, en effet, croire que Geneviève ne cherche pas vraiment à être heureuse et qu’elle a un certain goût pour le malheur puisqu’elle se retrouve toujours dans les mêmes situations douloureuses. N’est-ce pas plutôt qu’elle n’arrive pas vraiment à concevoir une issue plus heureuse à sa relation ? Et n’est-ce pas aussi qu’elle recherche inconsciemment des hommes qui lui rappellent son père ? C’est avec de telles questions posées par son thérapeute que Geneviève a pu progressivement tirer un trait sur son passé. Mais le travail thérapeutique a aussi été de l’aider à se construire un plan de vie sentimentale plus positif.

 

         Quand notre éducation nous a appris ce qu'est le respect, l'amour, la tendresse et l'affection ... le risque de tomber une fois sur un « mauvais numéro » voire une personne vraiment violente existe peut-être mais si cela se  reproduit régulièrement on peut se demander si l’on n’est pas en train de provoquer inconsciemment ces mauvaises rencontres de manière répétitive. Par contre, il est bien certain que lorsque l’on n’est conditionné en aucune sorte à devenir une victime, et lorsqu’il n’y a rien qui ne nous y prépare, on ne tombe pas régulièrement dans le piège !

 

         La plupart du temps si dans une relation amoureuse on se laisse maltraiter et humilier ce n’est pas par masochisme, mais parce que l’estime et l’amour de soi, faute d’avoir été alimentés dans l’enfance par des caresses et regards tendres se sont perdus au point que l’on en vient à se contenter de marques d’attention violentes plutôt que de vivre dans l’angoisse inconsciente de n’être plus rien pour personne. Mais alors on accepte l’inacceptable ! Et l’on paye bien cher ces marques d’attention.

 

 

Solutions et guérison des blessures narcissiques. Les racines de la force.

         L’estime de soi peut s’améliorer et quelques propositions peuvent vous être utiles :

  

 

  a/ Refusez toute critique qui tend à vous rabaisser plutôt que de vous aider.
      (Vous n’êtes pas ce que les autres pensent de vous.)

 

  b/ Dans vos relations rappelez-vous qu’une personne qui vous aime est beaucoup plus sensible à vos qualités qu’à vos défauts !

 

  c/ Fréquentez en priorité les gens qui vous complimentent sincèrement.

 

  d/ Avec vos amis cessez de vous plaindre parlez plutôt de vos succès.

 

  e/ Faites la liste de vos réussites passées plutôt que de vos échecs !

 

  f/ Tenez un journal de bord de vos nouvelles réussites.

 

  g/ Répétez-vous : « J’ai le droit d’être heureux et d’être aimé »

 

 

 

 

 LA GUERISON

 

         Geneviève raconte : « C'est la compréhension et l'attention que vous m'avez apportées qui m'ont permis de mieux me comprendre de mieux savoir qui j'étais et de me sentir importante d'une manière plus saine car je crois qu'avant la thérapie j'étais pour ainsi dire amoureuse de ma propre souffrance je ne pouvais m'en débarrasser tant elle m'était indispensable pour me sentir exister . Dans ma relation avec Pierre j’avais le sentiment d’être importante en devenant une martyre, une vraie martyre de l’amour et pour cela de mériter un peu d’attention… En mon for intérieur je pensais : si tu m’écrases je t’aimerai toujours je suis une femme aimante ! »

 

         Pour guérir d’une insuffisante estime de soi peut-être faut-il tout simplement recevoir ce que l’on n’a pas reçu. Peut-être faut-il recevoir les indispensables nourritures affectives que sont l’attention, les regards bienveillants et les encouragements qui vont aider à cicatriser les blessures narcissiques de l’enfance. C’est ce qu’un thérapeute vous apportera…

 

         Il est manifeste que plus l’on avance dans la guérison affective et plus on ose s’affirmer et se montrer tel que l’on est sans la crainte d’être démoli par l’opinion d’autrui. Car lorsque l’estime de soi est fragile, trop fragile on a souvent la peur intense d’être démoli par les remarques des autres et bien évidemment plus encore par les remarques de ceux qu’on aime. Mais lorsque l’image que l’on a de soi est devenue bien plus importante que l’image que les autres peuvent avoir de nous, on est moins sensible à leurs opinions et on ne va plus chercher à se rassurer par leur approbation. 

 

         Si vous avez besoin de renforcer une estime de soi trop fragile, dites-vous que vous n’avez rien à prouver à personne et que vous pouvez par exemple :

 

1/ Accepter de n’être pas toujours compris…

         Comme Eliane, infirmière qui raconte : « Je suis sortie avec un homme beaucoup plus âgé que moi, que j’ai rencontré à l’hôpital. Ma mère n’a pas compris et elle me harcèle sans cesse pour me dire que ce n’est pas une relation « sérieuse ». Elle aurait voulu avoir des petits enfants et ne supporte pas l’idée qu’avec lui je n’en désire pas pour le moment ».

         Eliane accepte l’idée de n’être pas comprise par sa mère, mais la plupart du temps on entend plutôt dire : « Je veux qu’on me comprenne »  ce qui n’est qu’une façon déguisée de dire « je veux qu’on m’aime ». Mais on ne peut être aimé par tout le monde !

 

2/ Décider de ne plus vous sentir obligés de vous justifier auprès de votre partenaire lorsque celui-ci tente de vous culpabiliser.

         Comme Marianne, assistante de direction qui a décidé qu’elle n’abandonnerait pas sa carrière après la naissance de son deuxième enfant, bien que son mari s’efforce de la culpabiliser en lui disant qu’elle ne sera pas assez disponible pour le bébé et qu’il en souffrira.

 

3/ Refuser les critiques de ceux qui ne tendent manifestement qu’à vous rabaisser.

         Comme Brigitte qui se fait régulièrement houspiller par son chef de service. Celui-ci lui reproche de n’avoir pas terminé le travail sur un dossier alors qu’elle poursuit sa journée bien au-delà de l’heure normale. Elle a décidé que désormais elle répondra avec un grand sourire qu’elle fait son maximum mais que le dossier sera terminé lorsque ce sera possible.

 

( En toutes circonstances, rappelez-vous qu’il n’y a pas lieu d’être chamboulés ou de vous laisser démolir par des remarques injustes et que vous n’êtes pas obligés de donner de l’importance à l’opinion de quelqu’un qui ne cherche qu’à vous dévaloriser...)

 

4/Décider que vous n’êtes en aucune façon obligé de justifier de votre comportement auprès de qui que ce soit.

         Comme Hélène qui fréquente deux hommes : l’un lui apporte la sécurité affective et l’autre est un amant qui, dit-elle, la comble sexuellement. Ses parents la harcèlent pour, disent-ils, qu’elle se décide et fasse un choix. Mais Hélène a choisi de mener sa vie comme elle l’entend.

 

5 / Décider d’agir pour vous mêmes dans votre intérêt et non pour plaire à tout prix.

         Comme Clara qui aimerait sortir plus souvent, mais son compagnon est plutôt casanier et n’aime pas sortir. Il préférerait tellement qu’elle reste à la maison avec lui ce soir comme d’habitude, et cela lui ferait tellement plaisir ! Elle lui dit que cette sortie est importante pour elle et qu’elle la fera avec une amie.

 

 

Les racines de la force

         Si nous voulons changer quelque chose dans la manière de nous conduire dans l’existence nous devons apprendre d’abord à accepter de nous regarder en face tels que nous sommes aujourd’hui. Nous ferons ainsi « l’état des lieux » même si c’est douloureux parfois de prendre conscience de ses erreurs...

         C’est le cas de Marie-Claire qui, déprimée, suite à une série d’échecs dans sa vie sentimentale, vient consulter un thérapeute. Elle se plaint d’avoir été abandonnée de nombreuses fois par des hommes qui lui plaisaient et dont elle avait été très amoureuse. Elle raconte que dans son enfance, petite fille, elle était très impressionnée par l’autorité de son père et qu’elle souffrait de voir que sa mère n’avait toujours que le second rôle, se pliant régulièrement aux décisions de son mari. Marie Claire a toujours eu le sentiment que sa mère était faible et manquait de personnalité. Et ça elle ne veut surtout pas le reproduire ! Aussi, tout en étant attirée par des hommes à la personnalité bien affirmée, elle a toujours peur qu’ils prennent un peu trop d’ascendant sur elle et de passer ainsi pour quelqu’un de faible. Elle craint de paraître une incapable, de « tomber sous leur coupe » comme elle dit, d’être dominée par eux et de perdre son autonomie. En réaction à ses craintes, elle se montre alors agressive et prend une attitude rejetante, ce qui les éloigne immanquablement.

 

         Après quelques entretiens, Marie Claire a pu prendre un autre chemin et se libérer progressivement de ses difficultés à établir une relation amoureuse durable, en comprenant mieux l’origine du problème, et en acceptant de se remettre en cause, de tenir compte de sa part de responsabilité dans ses échecs.

         Marie-Claire a pu rencontrer un homme avec qui elle va se marier. Elle accepte que parfois ce soit lui qui ait le rôle de leader dans le couple. Elle se sent alors quelque peu dominée, mais quand la raison lui dit qu’elle exagère, elle n’en souffre plus.  

 

 

La culpabilité

         Une bonne estime de soi implique de se débarrasser de toute culpabilité. Des regrets oui, de la culpabilité non. La culpabilité n’est souvent que l’intériorisation de principes rigides et irrationnels, elle entrave la réflexion et ne mène à rien de positif. De plus les sentiments de culpabilité, lorsqu’ils sont trop longtemps entretenus viennent masquer la nécessité de prendre nos responsabilités ici et maintenant et d’agir vraiment pour que les choses changent. C’est en arrêtant de ressasser un passé qui ne peut-être changé que l’on peut prendre un nouveau départ ! Au lieu de nous culpabiliser pour nos erreurs passées,  nous pouvons prendre l’habitude d’accepter de vivre et de ressentir consciemment les émotions et sentiments qui nous affectent, sans porter de jugement mais avec le désir d’être conscient et la volonté de faire face aux réalités.

 

 Quelques principes rigides qui génèrent la culpabilité et dont vous pouvez vous débarrasser :

 

 

  L’impératif perfectionniste : « Je dois être parfait ». Ou bien encore :   « Je dois être le meilleur ».

 

  L’impératif irréaliste : « Je dois être aimé de tous ».

 

  La compulsion à se soumettre : « Je ne dois rien contester ».

 

  La compulsion au sacrifice : « Je dois être attentif au bonheur des autres au détriment du mien ».

 

  Les fantasmes  d’omnipotence « Je dois tout savoir » ou  « Je dois me débrouiller tout seul ».

 

 

 

 Pour gagner en autonomie :

 

 

  Vous pouvez décider de devenir moins dépendants de la manière dont les autres évaluent votre comportement.

 

  Vous pouvez décider de devenir plus autonomes dans la manière de vous évaluer selon vos critères personnels.

 

  Vous pouvez décider de faire confiance en vos capacités d’analyser les situations en prenant des avis extérieurs mais sans vous soumettre à l’approbation des autres.

 

  Quand un donneur de leçons vous accable avec ses : «  tu devrais  » ou : « il n’y a qu’à... » ou bien encore : « tu aurais du... » Vous  pouvez ne pas vous laisser polluer l’esprit par ces remarques. 

 

 

 

Pour acquérir une meilleure estime de soi :

 

 

  Soyez tolérants pour vos erreurs passées.

 

  Acceptez pleinement de ne pas être parfaits, et que vous ne le serez jamais, mais soyez assurés d’être perfectibles.

 

  Acceptez vos défauts aujourd’hui pour mieux vous en débarrasser demain.

 

  Soyez assurés de votre valeur quels que soient vos échecs qui ne doivent en rien la remettre en cause.

 

  Lorsque vous vous fixez un nouvel objectif, faites vous soutenir par une personne bienveillante ou par un groupe de soutien.

 

  N’attendez  pas le succès pour vous aimer. Commencez dés maintenant !

 

  Reconnaissez que vous faites de votre mieux et que tout apprentissage se fait par essais et erreurs.

  ( Ne dramatisez donc pas vos échecs.)

 

  Ne laissez pas les autres décider de ce qui peut être pour vous un motif de fierté. C’est à vous à le décider.

  ( Il ne s’agit pas de dénier la nécessité d’un changement ou d’une amélioration souhaitable, mais c’est à vous de décider de ce que vous voulez changer dans votre vie! )

 

  En tout état de cause au lieu de faire la liste de vos erreurs et de les ressasser, faites plutôt le bilan de vos réalisations personnelles. Les racines de votre force sont à chercher dans vos réussites antérieures...

 

  Faites une liste d’au moins dix de vos succès.

 

  Et commencez à vous aimer dés aujourd’hui, même si vous n’êtes pas encore tel que vous le souhaitez. (Car l’estime de soi implique de se débarrasser de toute Culpabilité)

 

 

Estime de soi, confiance en soi, et vie amoureuse

 

         Christine disait : « Au fond je ne me sentais pas le droit de mériter un bonheur simple. Chaque fois que je me sentais un peu heureuse, j’étais aussi inquiète car je m’attendais à de nouvelles souffrances, à la répétition de ce que j’avais vécu pendant des années avec ma mère.

          Je ne croyais pas possible pour moi de réussir un amour serein et tranquille. J’imaginais toujours qu’une tragédie allait arriver et si, pendant des années, j’ai galéré dans mes relations avec les hommes, c’est peut être qu’inconsciemment je provoquais les situations pour faire naître les tragédies. Lorsque j’étais heureuse, j’étais si anxieuse que je faisais tout rater. C’est surtout la peur qui mène à l’échec ! Avec la thérapie j’ai compris que ma croyance profonde c’était de croire que je ne pouvais vivre que dans la souffrance. Il m’a fallu m’efforcer de penser différemment. Pendant des années je croyais avoir fait un travail sur moi en analysant ce qui avait échoué dans mes relations, sans jamais me confronter à mon problème principal : je ne m’aimais pas assez  ».

 

         Sonia raconte « Je suis toujours tombée sur des mecs violents. On est amoureuse, on est contente on croit avoir trouvé sa seule chance, et on dit rien parce qu’on veut le garder. Mais quand on dit rien au départ, qu’on accepte tout, c’est difficile après. J’ai accepté longtemps une situation intenable parce que je croyais ne pas mériter mieux  ».

 

         Sonia ne se sentait pas mériter le bonheur !

 

               En amour nous ne pouvons pas réussir une relation satisfaisante si nous n’avons pas assez d’estime de nous-mêmes et si nous ne nous croyons pas dignes d’amour !  La plus grande barrière à l’amour est la peur de n’être pas aimable.

 

 

Le plus grand obstacle au bonheur est de le croire impossible.

 

         Lorsque nous avons acquis une meilleure estime de soi nous avons moins peur de déplaire, nous nous affirmons tranquillement en manifestant notre autonomie et nos relations peuvent s’enrichir d’une estime et d’un respect mutuels. C’est avec la certitude de notre propre valeur que nous sommes prêts à adopter des attitudes généreuses et aimantes sans être sur la défensive.

         Nous sommes disposés à partager plutôt qu’obsédé par l’alternative de chercher à dominer ou à se soumettre.

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 07:24

1- objectif précis
définir clairement votre ou vos objectifs, de manière mesurable et spécifique, par exemple plus d'argent n'est pas un objectif mesurable, il est important de préciser le montant, une nouvelle voiture la même chose, préciser la marque, couleur, option, etc..., une maison préciser le lieu, la surface, faire un plan...

2- passer à l'action
Une fois votre ou vos objectifs définis de manière précise et mesurable, ce qui vous permettra de changer votre rêve en réalité est votre capacité de passer à l'action de manière consistante, pas quand vous y "penser", mais chaque jour, en étant focalisé sur votre cible qui deviendra votre "magic obsession".
Votre Pouvoir Personnel est votre capacité à agir massivement (revoir chapitre 1 de Pouvoir Illimité).

3- Utilisez votre "acuité Sensorielle"
Analysez constamment vos actions et vos atitudes afin de définir la relation entre les résultats obtenus et vos actions et attitudes; afin de déterminer les actions et attitudes qui vous conduisent à vos objectifs.

4- Soyez flexible
en fonction des éléments que vous récoltez dans votre analyse de vos actions et attitudes qui vous conduisent au succès, ajustez vos stratégies, mesurez les résultats obtenus et ajustez de nouveau jusqu'au moment où vous êtes totalement au controle des opérations.

5- La passion est le carburant de votre charisme
soyez passionné par ce que vous faites, la passion c'est le feu qui va vous permettre d'explosez vos limites et communiquez avec efficacité votre vision du futur et attirer à vous les personnes qui feront partie de votre équipe.

6- Clarifiez vos valeurs
Définissez clairement vos 2 échelles de valeurs. Quelles sont les valeurs qui qui vous poussent à agir et quelles ont les valeurs que vous rejetez? une fois définies les mettre par ordre d'importance.

7- L'energie fait la différence
Donnez vous les moyens de vos ambitions en créant en vous l'Energie qui fait la différence. Prenez soins de votre véhicule (votre corps) qui va vous conduire au succès en faisant du sport régulièrement et en respectant une hygiène alimentaire qui vous apportera l'énergie et la force qui fait la différence. Lors de l'UPW, une journée est consacrée à cet aspect tellement important qu'est votre Santé.

www.upw-anthonyrobbins.com
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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 14:31
http://lenvolee.forumparfait.com/dependance-affective-et-besoins-humains-vt2.html
LA DÉPENDANCE AFFECTIVE
(Le Goût d'être heureux,chapitre 9)


Certaines personnes ont une telle peur d’être rejetées qu’elles orientent toute leur vie en fonction de cette peur. Soit elles vivent dans la soumission la plus

Des milliers d’individus en proie à une telle angoisse vont consulter le médecin et se retrouvent malheureusement avec une prescription d’anxiolytique ou de Valium au lieu de chercher la véritable cause de leur angoisse. Ils peuvent passer des années à étouffer leur problème par l’absorption de ces drogues. Cette façon de nier la réalité, c’est comme de mettre un plâtre sur une jambe de bois. D’autres drogues encore plus puissantes contrôlent les humeurs de personnes en difficulté de croissance psychologique. Au lieu de les aider à grandir, on les maintient dans un état neutre pour les empêcher de faire une dépression en ne réalisant pas qu’on les tue à petit feu. Aux États-Unis, le fameux Prozac, par exemple, se vend comme des petits pains chauds.

La personne souffrant de dépendance affective se sent totalement impuissante à se faire aimer parce que, à la suite des nombreux rejets et abandons qu’elle a subis au cours de son enfance, elle en est venue à la conviction qu’elle ne valait pas la peine d’être aimée. Elle voudrait bien se convaincre qu’elle peut réussir à se faire aimer, qu’elle réussira, adulte, ce qu’elle n’a pas réussi lorsqu’elle était enfant. Un âpre combat commence alors entre la partie qui se dit qu’elle <<ne vaut pas la peine d’être aimée» et celle qui veut <<absolument mériter cet amour».

La personne souffrant de dépendance affective ne tientpas vraiment à gagner le combat. Alors elle va, inconsciemment, choisir des partenaires inaccessibles, des gens mariés ou vivant dans un autre pays, par exemple. Le défi doit toujours être de taille pour le dépendant affectif, sinon ça ne vaut pas la peine de s’y attaquer. Je me souviens de la théorie émise par l’une de mes copines au sujet des bons gars et des gars plus inaccessibles. Elle avait remarqué que pour plusieurs d’entre nous, toujours célibataires, les bons gars présentaient peu d’intérêt alors que les hommes compliqués faisaient monter les enchères, pour employer son expression. On observe le même phénomène chez les hommes; en effet, certains ne s’intéressent qu’à des femmes fatales, mystérieuses, impossibles à conquérir, mais qu’ils espèrent faire flancher.

Si vous avez une peur maladive d’être rejeté, que vous avez de la difficulté à établir une relation de couple sereine ou que vous désespérez de rencontrer l’âme sœur, vous souffrez peut-être de dépendance affective.

Reconnaître sa dépendance

Il est toujours plus facile de reconnaître la dépendance affective d’un autre que la sienne. Plusieurs personnes m’ont avoué que la section sur la dépendance affective dans mon livre Petits Gestes et grandes joies les avait marquées. Elles se demandaient si elles ne souffraient pas de ce problème. Une bonne façon de déterminer si on souffre de dépendance affective, c’est de se demander si quelque chose nous fait peur dans nos relations interpersonnelles ou même de travail.

La personne souffrant de dépendance affective a peur de ne pas se trouver de partenaire ou de perdre celui qu’elle a. Elle n’est donc jamais vraiment heureuse; lorsqu’elle est seule elle ressent un vide, alors qu’en couple elle sent une menace peser sur elle. La peur de <<rester sur le carreau» ou celle de perdre l’être cher n’est pas une simple inquiétude que peut à l’occasion ressentir tout être humain, c’est une peur très envahissante qui peut se transformer en véritable panique et entraîner des gestes désespérés.

La peur de perdre son partenaire résulte presque toujours de la crainte qu’on avait de perdre son père ou sa mère lorsqu’on était enfant. En transférant cette peur sur le partenaire, on donne à cette personne un pouvoir extraordinaire sur nous. On finit par se convaincre qu’elle seule ou lui seul peut nous rendre heureux, combler nos désirs les plus secrets, nous comprendre. Pour un dépendant affectif, l’être aimé constitue de la véritable morphine humaine, dont les doses doivent toujours être augmentées pour maintenir l’effet.

Au tout début d’une relation, il n’est pas toujours facile de détecter si le désir de se rapprocher de l’autre est le désir sain et légitime que tous les amoureux ressentent. Chez une personne souffrant de dépendance affective, ce désir provient surtout d’une grande soif d’attachement et d’une recherche de la symbiose. Une bonne façon d’évaluer la qualité de notre relation, c’est d’observer notre réaction lorsque notre partenaire ne peut accéder à notre désir de le voir ou qu’il ne fait pas un geste que nous aurions apprécié. La personne dépendante affective réagit très mal à tous les contretemps, qu’elle interprète comme un rejet sans essayer de comprendre son partenaire. Toutes les occasions sont bonnes pour revivre les abandons et les rejets du passé et rebrasser ses émotions. Résultat: on fait de la peine à son partenaire, ou des colères injustifiées. Quant à la personne qui ne souffre pas de dépendance affective, elle n’en fera pas une montagne si l’être aimé ne peut la voir ou même s’il n’en a tout simplement pas envie à ce moment précis.

Un autre indice de dépendance affective, c’est notre perception du temps lorsque nous ne sommes pas en présence de la personne aimée. Une heure peut nous paraître une journée et le fait de ne pas avoir de nouvelles pendant quelques jours peut conduire à un état de panique. Nous n’avons plus aucun jugement et nous sommes incapables de relativiser les événements.

Le dépendant affectif peut aussi choisir des partenaires qu’il veut à tout prix sauver: des personnes souffrant d’alcoolisme ou de toxicomanie, des maniaques du travail, des personnes de milieu modeste… Il part en croisade en se disant qu’il deviendra indispensable à la personne qu’il va sauver et qu’elle ne voudra plus jamais le quitter. Lorsque cela se produit malgré tout, c’est la crise, qui mène parfois au suicide ou même, dans certains cas, au meurtre passionnel.

La soif d’attachement du dépendant affectif est aussi un repère pour identifier le problème. Cette soif peut cependant être canalisée pour qu’elle n’ait pas d’effets nocifs sur le comportement et le bien-être de cette personne. Mon frère Louis a l’habitude de conseiller à une personne souffrant d’une telle soif de la disperser en ayant plusieurs points d’ancrage, au lieu de mettre tous ses œufs dans le même panier. Vouloir tisser des liens dans le contexte d’une relation saine n’est pas mauvais en soi et il existe des attachements qui ne sont pas nocifs. Ils le deviennent lorsqu’ils empêchent les personnes <<attachées» de se sentir libres et qu’ils maintiennent de force une union où ne règne aucune harmonie.

La dépendance affective est l’un des problèmes les plus graves dont peut souffrir une personne parce que, plus que tout autre, il engendre toutes les peurs humaines que l’on puisse imaginer: peur d’aimer, peur d’être aimé, peur d’être abandonné, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’être rejeté, peur de ne pas en faire assez pour les autres, peur d’être exploité parce qu’on en fait trop, peur d’être seul et peur d’être avec les autres. De plus, à partir de la quarantaine, tous les anesthésiants que le dépendant affectif utilise pour survivre commencent à moins faire effet et ne réussissent plus à atténuer la souffrance. La personne se retrouve alors dans un cul-de-sac et se dirige, petit à petit, vers des maladies de plus en plus graves dont elle n’arrive pas à se débarrasser et dont elle ne comprend pas l’origine. Le père Martin, dont j’ai parlé précédemment, avait émis l’hypothèse que plusieurs personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer seraient justement des personnes qui n’ont pas eu la chance de se débarrasser de leur dépendance et qui, pour en finir avec la souffrance, optent pour ce genre d’évasion jusqu’à la fin de leur triste vie. Il ne faut pas généraliser, bien sûr, mais une telle observation devrait nous mettre sur nos gardes et nous inciter à prendre le plus vite possible les moyens nécessaires pour régler une situation qui nous fait risquer gros.

Retrouver l’enfant en soi


Partir à la découverte et à la rencontre de notre enfant intérieur implique en tout premier lieu que l’on accepte le principe qu’un tel enfant existe maintenant et pas seulement qu’il a existé dans notre passé. Cette prise de conscience est fondamentale pour effectuer le travail de libération de la dépendance affective.

Personnellement, j’ai fait cette prise de conscience tout simplement en écoutant les propos de mon frère Louis qui a, en quelque sorte, déblayé le terrain et m’a devancée par ses propres expériences en ce domaine. Au tout début, lorsqu’il me parlait de l’enfant en lui, je pensais qu’il avait une imagination très fertile. Je voyais cet enfant comme le symbole d’une partie de notre mémoire et n’arrivais pas à me mettre dans la tête qu’il s’agissait de beaucoup plus qu’un symbole, mais bien de quelque chose d’aussi réel que l’adulte que j’étais devenue.

Je devais pourtant admettre que ce que décrivait mon frère, tous ses symptômes de souffrance et son incapacité à éprouver la sérénité de façon durable, ressemblait étrangement à ce que je vivais péniblement depuis des années. Malgré mes succès avec la programmation du subconscient et les grands pas que j’avais effectués dans ma vie professionnelle, je souffrais toujours et me sentais vulnérable. Je me demandais même si toutes les années consacrées à la recherche du bonheur n’avaient été qu’un long détour qui me ramenait au cul-de-sac du début de mon adolescence.

J’observais le visage serein et épanoui de mon frère, et l’écoutais rire de bon cœur en racontant tous ses malheurs passés dont il était enfin libéré. De plus, je m’émerveillais de sa santé, lui qui avait subi trois opérations à cœur ouvert et avait passé des années à consommer de l’alcool pour s’évader de sa souffrance. Je me disais donc qu’il devait sûrement y avoir quelque chose de véridique dans ses propos pour qu’il ait obtenu un tel résultat durable.

Un peu sceptique mais prête à lui accorder le bénéfice du doute, j’ai donc entrepris d’essayer de comprendre le phénomène de l’enfant en soi, mentionné par certains auteurs, comme, par exemple, John Bradshaw dans Retrouver l’enfant en soi. Quelques lectures m’ont appris que notre personnalité est faite de plusieurs composantes, qui jouent des rôles différents selon nos propres besoins de survie. Ces personnages sont notamment l’adulte, le parent nourricier, le parent autoritaire, l’enfant sain ou naturel, et l’enfant adapté ou rebelle.

Les auteurs peuvent apporter quelques variantes aux différentes composantes de notre personnalité mais, dans l’ensemble, ils ont une perception assez semblable. Afin de bien vous faire comprendre les aspects de la personnalité qui ressortent lorsque nous utilisons ces composantes, j’ai retenu les explications de Dorothy Corkille Briggs, tirées du livre Être soi-même publié aux Éditions de l’Homme.

Le Parent-Nourricier fait preuve de sympathie; il démontre, explique, modèle, réagit, partage son pouvoir, apprécie, voit ce qui est bien. Il agit sur l’environnement, non sur l’enfant. Il enseigne: «Tu es différent de ta façon de te comporter.» Il fournit un cadre, des limites solides sans être excessives.

Le Parent-Autoritaire juge, punit, exige trop, recherche la bête noire, garde son pouvoir pour lui seul, cherche à contrôler, remarque ce qui est mal. Il enseigne: «Tu es ce que tu fais.» Il punit. Ou se montre distant, désintéressé. Il dresse des bornes excessivement limitatives (ou ne fournit aucun point de référence).

L’Adulte possède une pensée rationnelle; il est en contact avec la réalité; il préfère un bénéfice à long terme à un plaisir momentané; il juge des diverses éventualités; il se sent responsable envers soi et les autres. Il est celui qui choisit. Il n’écarte aucune possibilité.

L’Enfant-Rebelle se sent démuni, blessé, dépossédé, révolté, inadapté, «mauvais», peu aimable. Sa culpabilité le domine. Il est sensible à la voix du Parent-Autoritaire (il se fortifie des messages négatifs qui en émanent). Il en est la victime. Il souffre.

L’Enfant-Naturel est libre, intuitif; il a le sens du jeu; il est spontané, impulsif, créateur. Il ne craint pas les émotions. Il les exprime. Il sait ce qu’il veut et le moment où il le veut (c’est-à-dire: tout de suite).

Les thérapeutes qui travaillent avec cette approche (appelée aussi analyse transactionnelle) s’entendent tous pour dire que les gens ayant peu ou pas d’estime d’euxmêmes ont un Parent-Autoritaire très fort et sont très vulnérables au stress. On dit aussi de ces gens que leur faculté de faire des choix, caractéristique de l’Adulte responsable, est diminuée en raison du manque de confiance qu’ils ont en eux-mêmes. Chez ces personnes, l’Enfant-Naturel n’a pratiquement pas de place et c’est alors l’Enfant-Rebelle (ou enfant adapté) qui fait la loi.

Les personnes souffrant de dépendance affectivesont évidemment parmi ces gens n’ayant qu’une faibleestime d’eux-mêmes et dont l’Enfant-Naturel ne s’exprime à peu près jamais. Mais, lorsqu’on comprend tous les rouages de la personnalité, on peut transformer une programmation négative en programmation positive. On redonne plus de place au Parent-Nourricier, qui aide à persévérer, et on reprend contact avec l’Enfant-Naturel après avoir gagné sa confiance.

Personnellement, ne sachant pas trop par quoi commencer pour vivre cette expérience, j’ai tout simplement pris un feuille blanche sur laquelle j’ai écrit: «Petite Michèle, je t’aime.» J’ai aussi écrit chaque étape de ma vie, soit les états de fœtus, de nourrisson, de petite enfant, d’enfant, d’adolescente et d’adulte, suivie de mon prénom, avec la mention que j’aimais cet être à ce stade de la vie. Par exemple: «Fœtus Michèle, je t’aime.» Vous ne pouvez vous imaginer à quel point cet exercice très simple peut avoir des répercussions importantes sur tout le reste de votre vie.

Au fil des mois, j’ai répété mentalement les mots <<Petite Michèle, je t’aime» des milliers de fois. En auto, en vélo, en faisant de la marche, en me couchant le soir, et surtout la nuit lorsque je ressentais de la peur ou de l’insécurité.

J’ai aussi pris l’habitude de me frictionner vigoureusement au niveau du plexus solaire, justement à cet endroit où je ressentais une angoisse m’assaillir au moment où je m’y attendais le moins.

De plus, j’ai suivi très rigoureusement les conseils de mon frère en supprimant le plus possible de ma vie, au cours de cette période, toute forme d’activités ou de substances qui auraient pu me distraire de mon but. Par exemple, si je m’éveillais la nuit, au lieu d’aller me chercher quelque chose à boire ou à manger, je profitais de l’occasion pour reprendre ma conversation avec la petite Michèle en lui demandant de me parler, de me livrer ses peines et ses colères. J’ai souvent eu des réponses par le biais de rêves qui m’ont permis de résoudre plusieurs énigmes de ma vie.

Lorsque vous aurez commencé à déblayer le terrain, prenez une feuille blanche et notez les émotions qui vous habitent: colère, peine, peur et joie. Puis prenez le temps d’accueillir et de légitimer chacune d’elles.

La colère est légitime lorsqu’elle se présente parce que vous vous respectez et voulez vous faire respecter. La peine peut s’expliquer par le fait que le besoin de votre enfant intérieur d’obtenir de l’attention et de l’affection n’est pas comblé. Prenez quelques minutes pour satisfaire ce besoin. La peur démontre la présence de l’instinct de conservation qui vous a permis de survivre aux traumatismes et aux dangers que vous avez dû traverser avant de devenir adulte. Rassurez votre enfant intérieur que maintenant vous êtes là et que les dangers sont disparus et ne pourront plus vous atteindre.

Quant à la joie, vous n’y aurez vraiment accès qu’après avoir bien identifié et accueilli les autres émotions. Mais cette joie sera si intense et si réconfortante que vous comprendrez enfin tout le sens de l’expression «déborder de joie».

Une fois cette démarche terminée, utilisez la même approche en identifiant vos sentiments négatifs, comme la honte, la culpabilité, l’impuissance et la peur d’être rejeté. Accueillez ces sentiments pour vous permettre de vous en libérer définitivement. Vous ne serez pas parfaitement guéri d’un seul coup comme si vous aviez utilisé une baguette magique, et vous aurez parfois l’impression de faire des rechutes. Ne vous découragez pas, car je sais, par expérience, que ces moments de faiblesse ne sont que de <<petites saucettes en enfer», comme le dit mon frère Louis, qui renforcent le désir de se sortir définitivement de la dépendance affective.

Et tout à coup, vous aurez vraiment la certitude que vous êtes guéri. Vous aurez alors accès à des sentiments positifs comme la paix, la sérénité, le calme et l’amour véritable.

Retrouver l’enfant en soi est donc un défi à relever. Il est facile d’accès mais difficile à vivre en ce sens qu’il vous amènera à vivre et à revivre, tant que vous n’aurez pas complété le processus, des souffrances égales ou même supérieures à celles que vous avez ressenties lorsque vous étiez cet enfant. Ce n’est qu’à ce prix que vous y accéderez. Il y aura des pleurs, des craintes de ne pas survivre et des découragements. Mais, croyez-en mon expérience et le témoignage de milliers d’autres personnes qui ont réussi à traverser ce tunnel, chaque pas est irréversible et conduit vers la liberté et l’indépendance affective.

Faire la symbiose avec soi-même

Une fois le tunnel de la dépendance franchi, arrive la plus belle période de la vie d’un ex-dépendant affectif. C’est en effet la période où l’on peut enfin dire: <<Je décide d’être heureux et je prends tous les moyens nécessaires pour l’être.»

Ce qu’il y a de merveilleux à cette étape, c’est que l’adulte libéré de la dépendance affective découvre tout un nouveau monde d’activités et d’intérêts qui ne seront jamais des anesthésiants puisqu’il n’y a plus en lui cette souffrance à congeler. De plus, il vit plus intensément les activités qui lui servaient autrefois d’anesthésiant parce que maintenant il les choisit librement au lieu de s’en servir comme bouées de sauvetage.

En étant en symbiose avec elle-même, la personne retrouve le sentiment d’omnipuissance du fœtus relié à sa mère. Les peurs et les colères durent quelques minutes tout au plus, l’insécurité disparaît pour faire place à la confiance et l’amour inconditionnel de soi-même donne maintenant accès à l’amour véritable sous toutes ses formes.

Plusieurs personnes ressentent une certaine ambivalence à ce stade, car elles vivent une période transitoire où elles cherchent où sont leurs véritables intérêts. Habituées à vivre dans la souffrance perpétuelle et à se trouver des activités pour combler un vide intérieur ou atténuer un problème, elles se sentent tout à coup dans une espèce d’état neutre parfois troublant. Mon frère Louis raconte qu’à cette étape il n’arrivait pas à trouver une seule chose qui lui fasse réellement plaisir. Il entreprit donc d’y aller à tâtons et d’essayer toutes sortes d’activités pour faire l’exploration du bonheur.

Il apprit d’abord à bien manger, ce qu’il n’avait plus fait depuis des années. À cette époque, il ne mangeait même pas un repas chaud par jour. Ce fut tout un changement positif dans sa vie. Puis il prit l’habitude d’aller souvent au cinéma, même seul, juste pour le plaisir de passer un bon moment à faire une activité de pur loisir. Il découvrit aussi les joies de la danse et se mit à voyager à l’étranger. Il parle maintenant l’espagnol couramment. Si vous le rencontriez, vous ne pourriez jamais croire qu’il a souffert de dépendance affective au point de penser sérieusement au suicide et de presque détruire son corps, qu’il traitait sans ménagement.

Cette période de symbiose avec soi-même en est aussi une de grande ébullition intellectuelle et artistique, car elle nous oriente toujours vers une plus grande créativité, qui est le propre de l’enfant naturel. On ne s’ennuie jamais dans une telle ambiance de découvertes et de réalisation de soi à tous les niveaux. Après les années de vaches maigres, c’est la période des vaches grasses qui débute. Et on peut enfin goûter à la vie sans panique ni angoisse existentielle.

Il ne faut pas penser qu’à partir de ce moment on est à l’abri de toute peine ou des épreuves normales de la vie. Cependant, on vit la peine avec plus de calme et, surtout, elle ne nous prive plus de la joie d’être avec ceux qu’on aime et de faire ce que l’on aime. C’est une différence appréciable pour un être humain qui aspire au bonheur.

La symbiose avec soi-même permet tous les espoirs, même celui d’envisager à nouveau de rencontrer l’âme sœur, mais cette fois sur des bases saines et libres de toutes attentes infantiles. Peu d’ex-dépendants affectifs se risquent dans cette voie de la vie de couple, ayant tellement été traumatisés par les échecs passés et n’ayant aucun modèle de vie de couple réussie. Ils savourent leur liberté retrouvée et le fait qu’ils n’ont pluspeur d’être rejetés ou abandonnés. Pour les ex-dépendants affectifs, partager sa vie avec un partenairen’est vraiment plus un besoin vital comme ils le croyaient auparavant. Ce peut être une préférence ou un goût, mais jamais au prix de sacrifier leur bien-être et leur sérénité.

Et pourtant, n’y a-t-il pas, dans le cœur de toute personne ayant souffert de la dépendance affective, un éternel souhait de vivre enfin, en harmonie, avec un partenaire avec lequel il serait bon de pratiquer «l’art d’aimer véritablement»?
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