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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 08:56

Extrait du livre : victime d'amour (après tout ce que j'ai fait pour toi) édition MARDAGA

Le meilleur moyen de nous protéger des relations perverses, c'est de respecter nos limites et de les faire respecter.

Dès que nous nous retrouvons dans une situation où, pour mille et une bonnes raisons intellectuelles, qu'elles soient issues des théories psychologiques, ésotériques, ou spirutuelles, nous dépassons les limites que nous nous étions fixées … il s'agit d'être vigilants. Nous sommes peut-être engagés dans une relation perverse. Il en est de même lorsque la confiance en nous-même diminue, ainsi que notre cercle d'amis et le nombre de nos activtés. Le plus souvent, nous sommes fermement et intimement convaincus que c'est de notre plein gré, librement, et avec plaisir, que nous nous consacrons à l'être aimé. Toutefois, si nous sommes de plus en plus fatigués, si nous nous sentons impuissants, si nous trouvons les autres et le monde de plus en plus moches … le moins que l'on puisse dire, c'est que la relation n'est pas saine. Nous sommes sans doute en train de perdre notre individualité propre et de ne pas la reconnaître à l'autre.

Le faux altruiste est souvent engagé dans une relation avec quelqu'un qui manifeste des comportements pervers. Etait-il déjà un faux altruiste avant ? Et l'autre était-il pervers avant. La question reste ouverte.

La relation avec le pervers s'inscrit au cœur d'une blessure narcissique existante, aussi petite soit-elle. Elle acerbe cette blessure et en crée d'autres, à partir de la première.

Comme chacun a été blessé, ne fût-ce que légérement, n'importe qui peut rester bloqué dans une relation perverse. Dès que ce type de relation est engagé, nous sommes pris dans un engrenage duquel il est très difficile de sortir. Nous entrons dans un système tel que nous ressentons le besoin de venir en aide à l'autre comme vital, meme si pour cela, nous devons dépasser nos propres limites et faire des choses que notre conscience personnelle ne nous aurait pas laissés faire en dehors de cette relation. Lorsque nous devenons l'extension d'un pervers, nous perdons tout sentiment d'identité personnelle. Nous ne savons plus qui nous sommes ni qui est l'autre. Nous agissons en faux altruiste.

Lorsque nous nous découvrons victime d'un pervers, la tentation est grande de le culpabiliser de l'accuser de s'acharner dans des procès long et couteux, d'attendre des excuses ? Cela est non seulement inutile, mais dangereux, puisque nous continuons son jeu. Est-ce indispensable de prouver aux yeux du monde que nous sommes bons, que nous avons raison et que l'aure n'est qu'une ordure pour retrouver l'estime de nous-mêmes ? Agir de la sorte, c'est risquer de nous enfermer dans un rôle de victime irresponsable.

Quel pouvoir gardons-nous sur notre propre vie si nous ne cherchons pas comment nous en sommes arrivés là ?

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commentaires

A
<br /> Bonjour<br /> Merci pour votre commentaire.<br /> J’aime bien quand vous dites que le premier pas est de se reconnaître comme victime. C’est la prise de conscience. Effectivement tout passe par là et malheureusement, nous sommes seuls à pouvoir le<br /> faire. Souvent notre entourage essaie de nous ouvrir les yeux et rien n’y fait, il faut le déclic.<br /> Pourquoi vous avez compris que j’avais dit que nous n’avions pas besoin des autres ? Nous avons besoin des autres pour exister : « c’est face à autrui, lorsque celui-ci est un ‘tu’ nous regardant<br /> et nous parlant, que notre ‘moi’ sort de sa solitude et de son silence afin de dire ‘je’ ». Il faut être sujet et non objet. Dans l’article, je parle de la perversion, la victime devient objet. Les<br /> autres nous apportent également de l’affection, qui nous remplit, nous motive, nous donne notre valeur, etc…<br /> J’ai eu des parents aimant. C’est vrai que ce qu’on n’a pas acqui pendant l’enfance et difficile à obtenir une fois adulte. J’avais une grand-mère qui ne m’aimait pas et l’autre est décédée trop<br /> tôt (idem grand-père). Je me dis des fois que ça doit être bon d’avoir une grand-mère qui nous aime. J’ai eu une mère hyper-protectrice, elle m’a rendu dépendante. J’ai peur quand je suis seule et<br /> je m’accroche à des relations toxiques qui me détruisent. Ma tête fonctionne bien, mais la peur est plus forte. En creusant, j’arrive à voir ce qui ne va pas et j’essaie de le corriger. Mais j’ai<br /> mis de nombreuses années avant de prendre conscience de ce qui n’allait pas. Je me doute que pour vous, ça doit être difficile.<br /> Bises<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Je suis interpellée par votre article. Oui, c'est vrai qu'il est important de ne pas rester victime et d'agir pour sortir du pouvoir de l'autre. Il est important de chercher à comprendre pourquoi<br /> nous en sommes arrivé là. Souvent ce sont les schémas de fonctionnement de toute une branche familiale qui se perpétuent. La question est alors : comment briser cette chaine ?<br /> Rien n'est facile. Le problème principal de la victime s'est d'être avant tout reconnue comme victime pour lui permettre de prendre conscience qu'elle vit un emprisonnement : le sien. Car il s'agit<br /> bien d'une prison : nous n'avons pas le droit d'exister ! Quand vous dites que nous n'avons pas besoin des autres. Et bien si cela est nécessaire, indispensable pour exister. J'existe grâce à<br /> l'autre. Je ne suis sans doute pas objective par rapport à votre cas mais je m'interroge...sur ceux qui subissent cette dégradation depuis l'enfance par leurs propres parents. Je suis dans ce<br /> cas...<br /> Peut-être avez-vous eu des parents aimants qui vous ont permis d'exister et alors vous connaissez cette force de vivre. Pour ma part, après une profonde blessure, c'est en parler et aujourd'hui<br /> partager avec d'autres victimes, les soutenir, donnent du sens à mes blessures.<br /> mauvaise-enfant.over-blog.com<br /> <br /> Bonne continuation,<br /> <br /> Julie<br /> <br /> <br />
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