Extrait du livre : victime d'amour (après tout ce que j'ai fait pour toi) édition MARDAGA
Le meilleur moyen de nous protéger des relations perverses, c'est de respecter nos limites et de les faire respecter.
Dès que nous nous retrouvons dans une situation où, pour mille et une bonnes raisons intellectuelles, qu'elles soient issues des théories psychologiques, ésotériques, ou spirutuelles, nous dépassons les limites que nous nous étions fixées … il s'agit d'être vigilants. Nous sommes peut-être engagés dans une relation perverse. Il en est de même lorsque la confiance en nous-même diminue, ainsi que notre cercle d'amis et le nombre de nos activtés. Le plus souvent, nous sommes fermement et intimement convaincus que c'est de notre plein gré, librement, et avec plaisir, que nous nous consacrons à l'être aimé. Toutefois, si nous sommes de plus en plus fatigués, si nous nous sentons impuissants, si nous trouvons les autres et le monde de plus en plus moches … le moins que l'on puisse dire, c'est que la relation n'est pas saine. Nous sommes sans doute en train de perdre notre individualité propre et de ne pas la reconnaître à l'autre.
Le faux altruiste est souvent engagé dans une relation avec quelqu'un qui manifeste des comportements pervers. Etait-il déjà un faux altruiste avant ? Et l'autre était-il pervers avant. La question reste ouverte.
La relation avec le pervers s'inscrit au cœur d'une blessure narcissique existante, aussi petite soit-elle. Elle acerbe cette blessure et en crée d'autres, à partir de la première.
Comme chacun a été blessé, ne fût-ce que légérement, n'importe qui peut rester bloqué dans une relation perverse. Dès que ce type de relation est engagé, nous sommes pris dans un engrenage duquel il est très difficile de sortir. Nous entrons dans un système tel que nous ressentons le besoin de venir en aide à l'autre comme vital, meme si pour cela, nous devons dépasser nos propres limites et faire des choses que notre conscience personnelle ne nous aurait pas laissés faire en dehors de cette relation. Lorsque nous devenons l'extension d'un pervers, nous perdons tout sentiment d'identité personnelle. Nous ne savons plus qui nous sommes ni qui est l'autre. Nous agissons en faux altruiste.
Lorsque nous nous découvrons victime d'un pervers, la tentation est grande de le culpabiliser de l'accuser de s'acharner dans des procès long et couteux, d'attendre des excuses ? Cela est non seulement inutile, mais dangereux, puisque nous continuons son jeu. Est-ce indispensable de prouver aux yeux du monde que nous sommes bons, que nous avons raison et que l'aure n'est qu'une ordure pour retrouver l'estime de nous-mêmes ? Agir de la sorte, c'est risquer de nous enfermer dans un rôle de victime irresponsable.
Quel pouvoir gardons-nous sur notre propre vie si nous ne cherchons pas comment nous en sommes arrivés là ?